COVID-19 : la crise des médias privés

Par 08/05/2020 - 09:59

L'épidémie de coronavirus est une épreuve difficile pour le secteur des médias en Outre-mer.

    COVID-19 : la crise des médias privés

Malgré la crise les médias privés assurent un rôle de service public pour informer. Une très grande partie des marques ou annonceurs ont suspendu ou tout simplement annulé leurs campagnes publicitaires mettant in facto la totalité de ce secteur en péril, lui qui cumulait des pertes depuis le début de l’année 2020. Le constat est clair : un effondrement du chiffre d'affaires lié à la publicité de près de 80 %. Un net recul des encaissements de créances passées de près de 60 %.

Le syndicat des professionnels de l’audiovisuel des départements d'outre mer (SPADOM) et l'association des télévision des outre-mer (ATOM) réagissent. Ils ont adressé une lettre au premier ministre en exposant les conséquences de la crise sur le secteur.
Ils demandent : 

  • l’annulation des charges sociales et fiscales dues au titre des mois de mars, avril et mai
  • La réintégration des médias audiovisuels dans le dispositif de LODEOM renforcée (exonération bénéficiant aux employeurs situés en Outre-mer), avec une prise d’effet rétroactive au 1er janvier 2020
  • la prise en charge par l'état des salaires des collaborateurs
  • la création d'un dispositif de crédit d'impot à hauteur de 30 % pour les entreprises qui investissent dans les campagnes publicitaires audiovisuelles
  • le renfort significatif pour les outremers des investissements publicitaires des campagnes institutionnelles des pouvoirs publics dans le cadre des actions du service d’information du gouvernement (SIG).

Les adhérents de l’ATOM et du SPADOM disent être entendus. Les discussions ont démarré. 

Xavier Magin membre de l'atom au micro d'Isabelle Hamot