C'est la journée des aidants familiaux !

Par 06/10/2015 - 20:34 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:30

La journée des aidants familiaux a entre autres pour objectif de valoriser et favoriser la reconnaissance du rôle joué par ces personnes au sein de notre société. En effet l'aidant familial apporte un soutien quotidien et régulier à un proche en perte d'autonomie ou encore en situation de dépendance, mais attention ce ne sont pas des professionnels de santé.

    C'est la journée des aidants familiaux !
Blanche Misaine, 78 ans est la mère de Marie-Line, 40 ans, autiste et muette; elle a par la « force des choses» dû être son aidant familial*. En effet, Marie-Line ne peut rien faire toute seule, elle a besoin d'aide perpetuelle pour les actes du quotidien ( manger, aller aux toilettes...) Ancienne institutrice, Blanche a dû prendre sa retraite anticipée pour s’occuper pleinement de sa fille.

Une charge de travail importante

La charge de travail que représente un enfant en situation de handicap a surpris Blanche et son mari à tel point qu’ils ont - un temps - envisagé de la mettre dans un centre avant d’abandonner l’idée."En ce temps là on disait que c'est un enfant handicapé mais on a jamais pensé au travail que l'enfant donnait aux parents. On a été obligé de supporter" explique Blanche.

Maintenant que Marie-Line est quotidiennement à Martinique Autisme, les parents de la jeune femme soufflent un peu plus."Depuis qu'elle est prise en charge avec Martinique Autisme en accueil journalier les progrès se font sentir, en son absence je me repose un peu plus", confie sa maman.

Aujourd’hui âgée, Blanche est obligée d'envisager la transition vers un placement permanent, à contre cœur mais pour le bien être de sa fille.

Audrey Ollon et Hanna Roseau

*R245-7 du Code l’action sociale et des familles : «est considéré comme un aidant familial, pour l’application de l’article L. 245-12, le conjoint, le concubin, la personne avec laquelle le bénéficiaire a conclu un pacte civil de solidarité, l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré du bénéficiaire, ou l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré de l’autre membre du couple qui apporte l’aide humaine définie en application des dispositions de l’article L. 245-3 du présent code et qui n’est pas salarié pour cette aide.»