Chlordécone : où en est le volet judiciaire ?

Par 23/09/2020 - 12:02 • Mis à jour le 23/09/2020 - 12:06

Suite aux nombreuses plaintes portées dans le dossier chlordécone, les plaignants, et plus généralement l’ensemble des martiniquais, s’impatientent et trouvent le temps long. Le préfet et le directeur de l’ARS ont apporté des explications sur ce dossier sensible.

    Chlordécone : où en est le volet judiciaire ?

Depuis la fin des années 90, la molécule de chlordécone est interdite. « Cela m'étonnerait qu'on découvre encore des stocks. J'ai la certitude qu'elle n'est plus utilisée », assure Stanislas Cazelles.

Concernant le volet judiciaire le préfet de Martinique affirme qu’il est aussi impatient que la population martiniquaise. En juillet 2018 de nombreuses plaintes ont été déposées contre les empoisonneurs. Stanislas Cazelles précise qu'une partie des faits sont prescrits et qu'en tant que préfet il n'est pas habilité à contacter le juge d'instruction.

Il  établit une comparaison avec la durée moyenne des procès liés aux scandales environnementaux. Celui du sang contaminé notamment , qui a débuté dans les années 90 et s’est achevé en 2003. Concernant celui du chlordécone apparu en 2002, Stanislas Cazelles se veut confiant. « Nous sommes dans des délais semblables », souligne-t-il.

Il donne également des précisions sur la partie indemnisation. Une loi a déjà été votée. Le décret sera publié d'ici la fin du mois d'octobre. Un guichet sera ensuite mis en place. Le directeur de l’ARS indique qu’il faudra évaluer le dosage du taux de chlordécone pour faire valoir son droit. Cela devrait être mis en place assez rapidement. Les travailleurs agricoles et d'autres publics concernés bénéficieront d'un test gratuit pour préparer leur dossier d'indemnisation.

Stanislas Cazelles a reconnu que c’est une question qui prend du temps : « La lenteur est l'un des soucis de la justice de notre pays. Les autorités judiciaires de Martinique essayent de presser les autorités judiciaires de Paris pour que ça avance. Il y aura une vérité judiciaire et il y aura une vérité politique », admet Stanislas Cazelles.

Retrouvez l'entretien complet de Stanislas Cazelles dans notre minute par minute et notre facebook live.