Crash du 16 août : 18 ans après, le flou demeure sur les circonstances du drame

Par 14/08/2023 - 10:08 • Mis à jour le 14/08/2023 - 19:28

Il y a 18 ans, l'avion de la West Caribbean transportant 152 vacanciers martiniquais et 8 membres d'équipage colombiens s'écrasait au Venezuela, de retour du Panama. Ce triste événement reste encore profondément gravé dans les mémoires.

    Crash du 16 août : 18 ans après, le flou demeure sur les circonstances du drame
Dépôt de gerbe de fleurs en hommage aux victimes du crash aérien du 16 août 2005 (2022) / @RCI Martinique

Dans deux jours, le tragique crash aérien de Maracaïbo sera commémoré comme chaque année en Martinique. 

Le 16 août 2005, au petit matin, l’avion HK-4374-X s’écrasait dans une région montagneuse à l’ouest du Venezuela.

Parti du Panama, il transportait 160 personnes à son bord, dont 152 passagers martiniquais.

Plusieurs familles voyageaient dans le but de rendre hommage à leurs ancêtres, partis travailler sur la construction du canal de Panama. 

Aujourd’hui, 18 ans après ce drame, le flou demeure sur les circonstances de l’accident.

Les familles réclament toujours la vérité

Malgré des actions en justice menée par l’AVCA, L’Association des Victimes du Catastrophe Aérienne, la Cour d’appel de Fort-de-France avait prononcé en avril dernier un non-lieu sur l'affaire du crash aérien de 2005. 

Néanmoins, l'AVCA ne compte pas baisser les bras et s'est pourvu en cassation.

Toutefois, pour Rose-Marie Taupin Pélican, Présidente de l'Association des Victimes du Catastrophe Aérienne, le combat est loin d'être gagné : 

Il faut bien se dire que la Cour de Cassation ne se prononce pas sur les faits, mais vérifie si les décisions ont été rendues en conformité avec la règle de droit. Si la Cour de Cassation fonctionne normalement, puisque jusqu'ici rien n'a fonctionné normalement, elle devrait pointer du doigt toutes ces irrégularités sur la règle de droit qui n'a pas été respectée justement cela, parce que nous aurions souhaité qu'il y ait une place pour la contradiction. Notre expert apporte à cette contradiction-là et il est resté sur le pavé de Fort-de-France. On n'a pas voulu l'entendre. Donc, il n'y a pas eu de contradiction. C'est juste, depuis le départ, des juges, des experts judiciaires qui regardent uniquement dans la direction des pilotes et ne veulent pas savoir, ne veulent pas entendre ce qui se passe à côté.

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