Démanteler les carcasses de bateaux c’est possible

Par 06/08/2015 - 17:04 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:33

Vous ne verrez plus le « Green Bird », ce navire qui était échoué dans la baie du Marin, il vient d’être démantelé. Faute de moyens, il risque d’être le seul.

    Démanteler les carcasses de bateaux c’est possible
Le « Green Bird » était un bateau de pêche de 125 tonnes qui était abandonné depuis plus de 10 ans dans la baie du Marin. Son démantèlement s’achève cette semaine sur le port de Fort-de France.

Face à l’inaction de son propriétaire, le Conseil Général, chargé de l’aménagement et de l’entretien des ports de pêche, s’est saisi du dossier !

Un appel d’offres a été lancé, remporté par « Métal Dom ». Le chalutier a été remorqué, dépollué et finalement démonté par la société.

Toutefois, la collectivité départementale n’a pas vocation à résoudre l’ensemble des problèmes soulevés par ces épaves abandonnées.

D’après le dernier recensement réalisé par la Direction de la Mer, 400 navires pollueraient le littoral martiniquais !

Le Conseil Général fait appelle aux services de l’état pour mettre en place une filière de traitement des navires hors d’usage.

Luc de Grandmaison, président de la commission Agriculture, Pêche, Elevage et Aquaculture du Conseil Général, a géré le cas du « Green Bird » : « Nous avons décidé de faire un exemple avec ce bateau. Son démantèlement nous a couté 100 000 euros. Ce n’est pas notre vocation mais nous avons allié la contrainte que nous avion dans le port et l’utilité de démontrer qu’il faut poursuivre la création d’une filière de démantèlement de navires comme nous avons à peu près 400 épaves autour de la Martinique. La proposition que j’avais faite est de créer une fourrière à bateau momentané de façon à les stocker quelque part et à entamer des procédures de déchéance de propriétés qui sont signables par le Préfet s’ils trouvent un repreneur ou si on a le financement pour les dépolluer et les démanteler comme cela a été le cas avec le « Green Bird ». Je pense qu’aujourd’hui il doit y avoir une fourrière à bateaux en Martinique »

Xavier Chevalier et Dominique Girault