Des atteintes à la mangrove au Robert, des écologistes en colère

Par 21/02/2016 - 18:58 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:24

Mis à jour lundi 22/02/2016 à 11h35 - Les écologistes de l’ASSAUPAMAR ont manifesté samedi 20 février 2016 contre deux constructions dans la mangrove au Robert. Selon eux, elles sont illégales et détruisent l'écosystème. Ils dénoncent également le manque d’action de la part des organismes publiques.

    Des atteintes à la mangrove au Robert, des écologistes en colère
Près d’une trentaine d’écologistes de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais (ASSAUPAMAR) se sont mobilisés au quartier Pointe Savane, au Robert, ce samedi 20 février 2016. Ils manifestaient contre un barrage artificiellement et illégalement installé pour limiter l'arrivée des sargasses. Autre motif de colère, une tranchée creusée depuis plusieurs semaines dans la mangrove. Selon eux, ces deux constructions détruisent l’écosystème du site et tuent des animaux marins.

Olivier Bérisson, président de l'ASSAUPAMAR, rapporte que des riverains ont constaté des tortues mortes bloquées par le filet.

Ce n’est pas pour la première fois que les écologistes viennent sur ce site. L’ASSAUPAMAR avait déjà dénoncé la dénaturation de cette partie de la mangrove faite sans aucune autorisation. Une tranchée avait été creusée dans la mangrove. Un enrochement avait même été pratiqué, des arbres avaient été coupés. Pour l'association, il y avait une volonté d'assécher cette zone.

La Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) en Martinique avait alors contacté le propriétaire du terrain. Et, le 21 décembre 2015, instruction lui avait été donnée de remettre le terrain dans son état naturel sous huitaine. Mais deux mois après l’échéance, il n'en était rien.

Venus samedi pour faire le point sur l'état de cette zone, les écologistes ont constaté la présence de filet mis en place par le propriétaire sous prétexte de lutter contre les sargasses. Contacté par la rédaction RCI, ce dernier n'a pas souhaité réagir.

Les militants écologistes n'entendent pas en rester là. Ils envisagent même de faire appel à des engins pour remettre eux-même le site en état.

“Nous ne savons pas d’ailleurs ce que la DEAL a prévu de faire. Si une poursuite a été engagée, s’il y a une mise en demeure avec des indemnités journalières pour chaque jour de retard de la remise en l’état du site”, selon Olivier Bérisson, le président de l’ASSAUPAMAR.

Veranika Chyhir et Xavier Chevalier