En Martinique, des voix s’élèvent pour demander la paix en Palestine
Une dizaine de personnes était rassemblée hier matin (jeudi 22 février) au Squash Hôtel à Fort-de-France pour demander la paix en Palestine. Le collectif Free Palestine Guyane était en visio-conférence avec la Guyane et Paris.
Après une première conférence organisée en janvier dernier par le collectif Martinique Palestine Solidarité avec Edwy Plénel, le co-fondateur de Mediapart, une nouvelle réunion était organisée hier à l’initiative du collectif Free Palestine Guyane.
Les échanges ont eu lieu par visioconférence avec deux députés de Guyane, Davy Rimane et Jean-Victor Castor mais aussi avec l’ambassadrice de la Palestine en France.
L’occasion, pour les participants, de réaffirmer leur position d’un cessez-le-feu immédiat en Palestine.
Des milliers de morts à Gaza
Depuis octobre 2023, plus de 29 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, en majorité des civils. Ce lundi, « l’Union européenne a appelé à une pause humanitaire immédiate » à Gaza.
Widad Amra, militante pour la paix, membre du comité Martinique Palestine solidarité, parle d’une situation catastrophique sur place.
Il y a des gens qui sont en train de mourir, c’est un véritable génocide, on les tue. En 1948, il y a eu l’exode des Palestiniens, puis la guerre de 1967 qui a engendré une véritable colonisation dans les territoires occupés. Il y a eu la guerre encore en 2009, en 2014, en 2018-2019... Il y a tout le temps eu la guerre à Gaza. Comment ça se fait que le droit international ne soit pas respecté ? Qu’il y ait un tel état d’exception pour Israël et que le conseil de sécurité ne puisse pas être efficace à cause des Vétos américains ? Quand on institue le droit humain, il est pour tous. Or, actuellement, le droit de vivre, d’exister, de vivre libre, dans la dignité, ne sont pas respectés pour les Palestiniens
La militante revient également sur les liens entre la Martinique et la Palestine.
Nos histoires sont liées dans la mesure où, en Martinique, nous avons connu l’esclavage, la colonisation donc cela entraîne une sensibilité particulière. Il y a une ressemblance de l’histoire. Et nous avons eu des auteurs comme Césaire, Fanon, Glissant qui ont toujours revendiqué les droits de l’homme et sont dans une dimension universelle. Nos voix s’élèvent car nous sommes dans la sidération de voir ce qui se passe et que l’on n’arrête pas cela. Il suffirait que les États-Unis arrêtent de livrer des armes, que la France arrête de livrer des armes
