Georges Mauvois est décédé. Il avait 96 ans

Par 04/12/2018 - 17:23 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:13

Georges Mauvais s'est éteint, ce mardi après-midi (4 décembre 2018) à l'âge de 96 ans.

    Georges Mauvois est décédé. Il avait 96 ans

C'est bien une triste nouvelle que nous apprenons, ce mardi après-midi (4 décembre 2018). Le décès de Georges Mauvois à l'âgé de 96 ans à la maison de retraite du Carbet. Il était écrivain et auteur de pièces de théâtre.

Cet ancien cadre à La Poste avait notamment refusé une mutation d'office dans l'hexagone. Il mène une importante activité politique et syndicale qui le voit devenir membre du Comité central du Parti communiste martiniquais. En 1962, il démissionne des PTT pour ne pas être déplacé d'office en vertu de l'Ordonnance Debré. Cette ordonnance autorisait les pouvoirs publics à procéder à l’exil forcer de certains fonctionnaires de l’outremer, troublant l’ordre public. Il avait finalement démissionné de la fonction public. Ecrivain, homme politique, cet homme engagé a jusqu’au bout été actif. À la maison de retraite, il y a écrit sa dernière pièce

En Mars 2009, RCI lui avait consacré un long entretien dans le cadre de l’émission le Club. Il répond aux questions de Jean-Philippe Ludon sur cette grande grève qui selon lui avait marqué l’histoire sociale de la Martinique.

Gilbert Pago, historien n'a pas hésité à lui rendre hommage. "Georges Mauvois était un grand écrivain, essayiste, dramaturge, poète, biographe, au style talentueux et parfait créoliste. Nous avions une relation très forte et je suis bouleversé par son décès. Il a été aussi un ex dirigeant du Parti communiste dont il s'était éloigné, très doucement, avec ménagement et sans éclat à partir de 1973 et il s'était alors beaucoup plus investi dans la littérature et la réflexion. J'avais trouvé un homme charmant, curieux et attentif sans pour autant renier ses idéaux de jeunesse et son positionnement pour une société juste, pour la libre pensée, pour la laïcité, pour l'affirmation de la culture martiniquaise et de l'identité caribéenne..."