La Toussaint : des traditions en pleine mutation

Par 02/11/2015 - 15:07 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:29

Au lendemain de la Toussaint, c’est aujourd’hui (lundi 2 novembre) la Fête des Morts. D'ou vient cette fête religieuse ? Quelles sont les différentes pratiques ? Combien coûte désormais un enterrement ? Pourquoi les défunts sont de plus en plus incinérés ?

    La Toussaint : des traditions en pleine mutation
Les bougies déposées hier, dimanche 1er novembre, sur les tombes continuent de brûler, pour raviver le souvenir de nos proches aujourd’hui disparus.

En ce jour des Défunts, la pratique religieuse ramènera certains au cimetière, pour fleurir les sépultures ! D’autres lisent des prières, dédiées au repos de l’âme de celles et ceux qui ont quitté ce monde.

Le père Luc Philippon, délégué épiscopal à la communication du diocèse vit intensément ce jour très particulier : « Le lendemain de la fête de la Toussaint, on commémore les fidèles défunts. Tous ont vécu le passage de ce monde à un autre. Cet autre monde c’est celui de Dieu, celui dont nous a parlé Jésus. L’Eglise, elle invite tous les fidèles à prier pour les défunts car ils ne sont pas tombés dans l’oubli. L’Eglise nous invite à faire mémoire de nos chers disparus. Ce qu’il faut garder en mémoire c’est que la fête des morts c’est aussi la fête de la vie ».

Le manque de place et le coût des enterrements ont contraint les populations à revoir les traditions, certaines ont même disparu comme celle de l'Illumination.

Avec la raréfaction des places dans les cimetières, la crémation est une option choisie par de plus en plus de martiniquais. La ville de Saint-Anne par exemple a créé un deuxième cimetière.

Le crématorium de la Joyau a ouvert en 2004. Après des débuts timides, les choses ont évolué ! Et on peut dire aujourd’hui que la crémation est entrée dans les mœurs.

Pour Hugues Saint-Albin, le conseiller funéraire à l’espace de la Joyau, plusieurs raisons expliquent cette tendance : « un nouveau regard sur la mort, l’affirmation d’une conviction personnelle, ou encore le montant des obsèques ! Le fait d’avoir un crématorium ici en Martinique rend les choses plus simples ».

Il existe d’autres options pour réduire les coûts des obsèques !

Vous aviez pu découvrir sur RCI il y a quelques mois, cette entreprise de pompes funèbres proposant des prix discount. Le gérant évoquait à l’époque ses difficultés à s’intégrer dans le secteur concurrentiel du funéraire. La mort low-cost ou plutôt au juste prix ! C’est l’idée que défend Ralph Siniamin, responsable des Pompes Funèbres du Soleil. Il propose en plus certaines pratiques nouvelles comme par exemple le fait de pouvoir écrire les mémoires du défunt sur internet. D'autres options numériques sont également possibles et representent peut-être des voies d'avenir.

Xavier Chevalier, Hanna Roseau, Peggy Saint-Ville et Pascal Michaux