La tradition des préparatifs de la Toussaint se maintient

Par 31/10/2016 - 14:11 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:18

À la veille de la fête de la Toussaint c’est l’effervescence dans tous les cimetières de l’île. Les djobeurs et les familles se bousculent pour nettoyer et embellir les tombes. Une tradition qui perdure et qui se transmet au fils des années. Reportage.

    La tradition des préparatifs de la Toussaint se maintient
"Là je suis en train de peindre une cage d'une tombe. Ce matin pour une petite j'ai eu 50 euros. Certaines fois on peut avoir plus, il faut juste savoir négocier". À 13 ans Steeve a déjà le coup de main afin de redonner l’éclat aux tombes. Pinceau à la main, il n’hésite à grimper sur les tombes pour gratter la cire de bougies avant de repeindre les tombes.

Cependant comme beaucoup de djobeurs, les clients ne se bousculent pas. "Ca fait quatre ans que je fais ça mais cette année c'est un peu mort. Il n'y a pas beaucoup de clients. Peut être que l'argent n'est pas arrivé. Je ne sais pas. Soit ils font tout seul, soit ils emmènent des gens pour faire avec eux", confirme Yohan.

Au lieu de payer les 50 euros demandés par les jeunes, certaines familles préfèrent effectuer le nettoyage elle-même. Et ce malgré le soleil qui tape. "Il y en a qui payent pour nettoyer, nous on a tout un plaisir à le faire nous même. Pour les petits jeunes ce n'est pas très agréable puisque ça leur fait un peu de sous mais tant qu'on peut le faire nous même c'est aussi bien", assure Aurélie.

Le responsable du cimetière veille au grain, et fait la police pour qu’il n’y ait pas de débordement. Il regrette cependant que les gens ne s’y prennent pas plus tôt. "La Toussaint c'est le 2 mais la tombe c'est un bien. On a l'année pour faire ça et ils attendent le dernier jour pour faire ça. Le cimetière est saturé de voitures. Ils veulent rentrer avec leurs voitures dans le cimetière", rouspète le gardien. En tout cas tous constate que la tradition ne se perd pas au fils des générations et c’est bien ça le plus important…

Karl Lorand et Cédric Catan