Le budget des familles martiniquaises a augmenté !

Par 27/08/2015 - 21:15 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:32

L'INSEE a mené une étude sur le budget des familles martiniquaises et l'évolution de ce dernier entre 2001 et 2011. Le revenu médian disponible des ménages et leur niveau de vie ont visiblement bien progressé. On reste néanmoins en deçà de la moyenne dans l’hexagone et surtout, les inégalités se creusent.

    Le budget des familles martiniquaises a augmenté !
En dix ans le revenu disponible médian des ménages a progressé de 20%. Cet indicateur correspond à la richesse monétaire disponible des ménages pour consommer et épargner. En 2011, chez nous il s’élevait à 18 960 euros, un chiffre sensiblement identique aux autres DFA mais encore loin des 29 500euros de la France métropolitaine. Le revenu médian des ménages n’est pas le seul a avoir augmenté ces dix dernières années, en effet le niveau de vie a lui aussi tout naturellement suivi cette courbe positive !

Entre 2001 et 2011, le niveau de vie des martiniquais a progressé de 35% et s’établit à 12 310 euros soit 1026 euros par unité de consommation. Néanmoins l’écart avec l’hexagone reste abyssal pour qui le niveau de vie s’élève à 19 500euros. Il est important de noter que toutes les tranches de la population n’ont pas bénéficié de cette même embellie. Le niveau de vie des plus aisés a augmenté moins vite que celui des ménages modestes. Preuve des inégalités croissantes... un autre indicateur, le taux de pauvreté montre une hausse de 5 points dans notre département, tout comme en Guyane où la pauvreté a explosé de près de 10 points ! Dans le même temps, la Guadeloupe était elle en légère baisse de 3 points.

En Martinique on comptabiliserait près de 81 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté ! Dernier élément analysé par cette étude, le pouvoir d’achat, ce dernier a très fortement augmenté sur les 10 dernières années, +5% sur la période. Sur cet indicateur, ce sont encore les classes moyennes qui tirent leur épingle du jeu, alors que les ménages les plus pauvres ont vu leur pouvoir d’achat continuer à fondre.

Audrey Ollon et Cédric Catan