Le harcèlement à l'école, des chiffres inquiétants en Martinique

Par 14/10/2016 - 16:32 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19

Le harcèlement à l'école, c'est une trentaine de cas qui remontent chaque année vers les services du rectorat. Ce ne serait que la face immergée de l’iceberg. D'après Cécile Hubert, conseillère de la technique de la rectrice au niveau au service social, la problématique a bien été prise en compte au sein de l’académie. Dans les cas avérés il ne faut pas hésiter également à porter plainte afin de protéger les victimes et en cas de doute, un numéro spécial est à votre disposition, que vous soyez victime ou témoin : le 30 20

    Le harcèlement à l'école, des chiffres inquiétants en Martinique
Le harcèlement à l'école c'est un sujet plutôt sensible mais qui fait la une ces derniers jours après le suicide d'une jeune fille de 15 ans à Rivière-Salée. C'est 36 cas avérés il y a deux ans et autant l'année dernière (2015) en Martinique.

Les chiffres sont stables mais inquiétants. Pire encore d'après le rectorat ce ne serait que la face immergée de l’iceberg, ce qui est très inquiétant.

Pour Cécile Hubert, la conseillère de la technique de la rectrice au niveau du service social, la problématique a bien été prise en compte au sein de l'académie. Elle précise qu’il ne faut pas hésiter à dénoncer les faits de harcèlement car trop de cas restent cachés.

"Ça fonctionne bien en tout cas de mieux en mieux car on en parle. Hélas Parfois ce n'est pas révélé ce sont des situations qui sont cachées et j'aimerais dire qu'il ne faut pas hésiter de parler d'une situation de harcèlement lorsqu'elle se présente.

Même si on n'en parle pas de harcèlement avec ce mot là, il faut dire à n'importe quel adulte ce qui ne va pas dans l'établissement scolaire, de manière qu'il y ait une prise en charge du mal être. Il faut dénoncer une situation qui portera préjudice à l'épanouissement d'un élève."

Aujourd’hui avec les nouveaux moyens de communication et des réseaux sociaux, le harcèlement peut paraître plus insidieux mais également à plus grande échelle.

Pour maître Emmanuelle Bruch "la diffusion d'un film ou d'une image portant atteinte à la vie privée de quelqu'un est puni sévèrement par la loi. La justice a décidé d'encadrer ce délit.

Le faite de capter, reproduire ou diffuser des images de personnes qui pourraient porté atteinte à sa vie privée est une infraction pénale au titre de l'article 226.1 du code pénal.

On a une infraction qui est prévue et réprimée par cet article qui punit d'un an et de 45 000€ d'amende le faite par n'importe quel procédé, de porter atteinte à la vie privée d'autrui en captant enregistrement ou en transmettant sans consentement des paroles ou des images de cette personne. La transmission par une tiers personne de ces images, paroles ou vidéos est également punissable par 1 an de prison et 45 000€ d'amende."

Pour le moment, le rectorat n'a pas voulu s'exprimer sur ce cas précis, mais l'administration précise que tout est mis en place aujourd'hui pour repérer les cas d'harcèlement.



Des campagnes de sensibilisation menées

En plus de ce dispositif, des campagnes de sensibilisation sont menées au sein de tous les établissements scolaires, appuyées par un personnel administratif et médico-social de plus en plus formé aux questions de harcèlement.

Mais malgré cela, certains cas passent entre les mailles de l’administration et c’est pour cela qu’il est bon de rappeler que le harcèlement notamment par le biais des réseaux est un acte punit par la loi. Ce que confirme maître Emmanuelle Bruch avocate au barreau de Fort-de-France.

Dans les cas avérés il ne faut pas hésiter également à porter plainte afin de protéger les victimes et en cas de doute, un numéro spécial est à votre disposition, que vous soyez victime ou témoins : le 30 20

Sullyvan.D avec Cédric Catan