Le président de l'Espace Sud bientôt entendu dans l'affaire de la station d'épuration des Anses d'Arlets

Par 10/02/2021 - 17:02 • Mis à jour le 11/02/2021 - 05:48

André Lesueur, le président de l’Espace Sud, sera entendu le 26 février prochain par les gendarmes concernant une mise en demeure d'exécuter la rénovation de la station d’épuration des Anses d’Arlets. L'affaire toujours en suspens a été lancée depuis 2015 par la direction de l’environnement.

    Le président de l'Espace Sud bientôt entendu dans l'affaire de la station d'épuration des Anses d'Arlets
André Lesueur, président de l'Espace Sud ©RCI Martinique

C’est en effet un vieux dossier qui occupe encore l’attention de la DEAL.

En 2015, la direction de l’environnement sommait à l’époque le SICSM (Syndicat Intercommunal du Centre et du Sud de la Martinique), qui en avait la charge, de mettre la station d'épuration des Anses d'Arlets aux normes. Mais tout ne s’est pas déroulé comme il le faut. Depuis, la DEAL suit cette affaire de très près.

Dès 2014, des fuites de l'émissaire polluent la plage du bourg

La station d’épuration des Anses d’Arlets date des années 70-80. Si elle a tenu bon malgré le poids des années, elle est pointée du doigt dès 2014, suite à une pollution sur la plage du bourg des Anses d’Arlets. L’émissaire, ce long tuyau chargé de renvoyer au large les eaux traitées, a connu quelques fuites. 

Une enquête est alors menée par la police de l’eau et une première mise en demeure tombe. Le Syndicat intercommunal du centre et du sud de la Martinique (SICSM) reçoit une injonction de tout mettre en œuvre pour réparer ce préjudice. Les travaux démarrent donc en 2015, et l’émissaire est réparé. Une nouvelle station d’épuration doit même sortir de terre. 

De lourdes difficultés financières ralentissent la mise aux normes

Mais voilà : les lourdes difficultés financières du SICSM évaluées à plusieurs millions d’euros induisent l'arrêt du chantier. L’Espace Sud en récupère la compétence en 2017, mais les Anses d’Arlets ne sont pas la priorité. Il faut d’abord résorber les dettes de la collectivité.

Mais en 2018, de nouveaux manquements surviennent, notamment liés à l’émissaire. Le 19 juin 2018, la police de l’eau inspecte une nouvelle fois la qualité des traitements des eaux et la dite station d’épuration. L'édifice a basculé, et son fonctionnement est aléatoire. Au fil du temps, les retards des travaux ont un impact sur l’environnement. Une énième mise en demeure avec convocation auprès des forces de l'ordre intervient alors.

Un nouveau plan de financement est acté

L’Espace Sud indique faire de son mieux pour gérer ce délicat dossier : un nouveau plan de financement est acté et la future station devrait donc bientôt être achevée. 

Mais André Lesueur, le nouveau président de l’Espace Sud, hérite selon certains "des errements de ces prédecesseurs". Lors de sa convocation face aux gendarmes le 26 février prochain, il devra donc à son tour présenter les efforts que l’Espace Sud a engagé et compte faire pour cette station d’épuration des Anses d’Arlets.

L'association l'Assaupamar suit elle aussi de très près l’évolution de cette affaire. En effet, une nouvelle interdiction de baignade a eu lieu le mois dernier au bourg des Anses d'Arlets. On ignore si la station a eu un rôle ou pas .

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