Les accès du LEGTA de Croix-Rivail libérés par les gendarmes

Par 04/10/2017 - 07:27 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:22

Ce mercredi matin (4 octobre 2017), le préfet a ordonné la libération de l'accès au LEGTA de Croix-Rivail. Selon des témoins l'évacuation s'est passée sans violence. La rentrée s'effectuera le jeudi 5 octobre 2017.

    Les accès du LEGTA de Croix-Rivail libérés par les gendarmes

L'accès au lycée de Croix-Rivail est libéré. Les gendarmes sont intervenus ce mercredi matin pour lever le barrage qui bloquait l'accès à l'établissement d'enseignement agricole depuis près d'un mois. Sur place, la vingtaine de gendarmes n'a trouvé que six membres du comité de vigilance de l'enseignement agricole. L'évacuation s'est faite sans violence. La rentrée s'effectuera dès demain jeudi 5 octobre 2017.

Le préfet qui a ordonné cette évacuation a justifié l'action des forces de l'ordre dans un communiqué de presse. "Le dialogue a prévalu, l'attente de la décision de justice a bien eu lieu, les revendications du comité ont été transmises au ministère de l’agriculture, une médiation est intervenue et enfin la proposition d'un travail nouveau et innovant sur l'enseignement agricole en Martinique a été faite. Faute de levée du barrage et dans l'intérêt des élèves du lycée agricole, j’ai donc ordonné ce matin la libération par la gendarmerie nationale de l’accès au lycée de Croix Rivail", a écrit le représentant de l'Etat.

Mardi, des parents d'élèves, des élèves et des enseignants ont manifesté devant la direction de l'agriculture et de la forêt (DAAF). Ils réclamaient la réouverture de l'établissement scolaire. La veille, ils avaient également rencontré Franck Robine, le préfet de Martinique.

"Le combat continue"

Olivier Bérisson, le porte parole du Comité de Vigilance de l'Enseignement Agricole, a pris acte de la décision de libérer le LEGTA sans pour autant baisser la garde. "Le combat continue. Nous nous réunissons ce soir à 18 heures et nous allons définir d'autres formes d'action. Il faudra surtout qu'on protège le personnel. Parce qu'on sait déjà qu'il y a une chasse aux sorcières qui est organisée. Nous allons être présents dans le lycée, autour du lycée parce qu'il ne faut que cette situation se reproduise. On ne peut pas avoir 5 membres d'une direction venant de la France et ne connaissant absolument rien à notre histoire, notre culture et à notre agriculture", a commenté Olivier Bérisson.7

Mobilisé depuis près d'un an autour de Philippe Aurore, l'ancien proviseur de LEGTA, ce comité demandait le maintien de ce dernier à son poste. Déboutés par la justice le 28 septembre 2017, ils ont alors changé leur fusil d'épaule, réclamant un encadrement martiniquais à la tête de l'établissement.