Les habitants de Chambord au Lamentin exaspérés par le manque d’eau

Les jours se suivent et ne s’améliorent pas vraiment au niveau de l’alimentation en eau potable sur le territoire.

Le maire du François a tapé du poing sur la table pour dénoncer les coupures sur son quartier de morne Pitault géré par la SME, mais dont le réservoir est alimenté par Odyssi.

Samuel Tavernier a le pris le taureau par les cornes et sommer les différentes parties à se mettre d’accord et ne plus pénaliser ses usagers.

L’élu a organisé la distribution de pack d’eau et de citernes mobiles à différents endroits du quartier.

Ce mercredi matin (1er mai), c’est le quartier de Chambord, au Lamentin, desservi par Odyssi, qui se retrouve sans ce précieux liquide.

Manque d’informations

Les administrés sont à bout et sans information sur une date du retour à la normale.

Jessica Dantin s’est rendue dans la résidence Chambord, où habitent une centaine de personnes.

Sylvie lui a confié son sentiment.

Je suis très en colère parce qu'au niveau hygiène, c'est déplorable. Et moi, j'ai de la chance, je suis toute seule avec mon mari, mais il y a des familles, des enfants et je pense que c'est encore plus compliqué pour ces gens-là. Mais il ne faut pas nous prendre en otage parce que c'est toujours les gens, les familles qui sont pénalisées et ce n'est pas juste.

La colère est visible sur le visage de chaque résident. Isame ne cache pas son exaspération.

A 6 heures, ça coupe. Ils jouent à cache-cache avec nous. Est-ce que les gens veulent se réveiller la nuit pour se laver et faire la vaisselle ? Ce n’est pas normal, ce n’est pas un jeu. 

A chaque fois que la ressource diminue, ce quartier Lamentinois est sous le coup des coupures d'eau. Mais cette fois-ci, le robinet de Nelly, mère de famille, ne coule plus.

Pas d'eau depuis samedi. J'ai un petit de 3 ans et c'est inacceptable. L'eau, c'est la vie. On fait tout avec de l'eau. On fait à manger, on fait le ménage, les sanitaires, on se baigne, on fait tout avec l'eau. Nous, nous, priver d'eau, c'est inhumain en 2024. Je suis excédée. Il faut trouver une solution. Il y en a une, trouvez-la.

Après cinq jours sans eau, Françoise, elle non plus, ne mâche pas ses mots. Quatorze ans qu'elle habite dans cette résidence à Chambord, cette situation est d'autant plus difficile à digérer.

J'ai l'impression qu'on est pris en otage, en fait, entre deux discours qui sont contradictoires. On a l'impression qu'on est des victimes de guerres intestines. Pour moi, c'est vraiment ça. On nous balade. On nous dit que ce sera rétabli samedi, dimanche, lundi. On n'a pas d'interlocuteur sérieux et fiable, en fait.

Ces riverains pensent à se réunir en collectif afin de mieux se faire entendre auprès des autorités, obtenir des réponses concrètes et également des remboursements des différentes dépenses par rapport aux coupures d'eau.

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