Manifestation anti-sargasses : deux syndicats de journaliste dénoncent des violences policières

Par 11/06/2018 - 07:43 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:31

La section SNJ France-Antilles Martinique, la CSA-CGT Martinique La 1ère et la Société des Journalistes France-Antilles Guyane réagissent 48 heures après l'intervention des policiers lors de la manifestation anti-sargasses devant la préfecture. Deux journalistes ont reçu des coups de la part d'un fonctionnaire de police.

    Manifestation anti-sargasses : deux syndicats de journaliste dénoncent des violences policières

Le lancer de sargasses dans la cour de la préfecture samedi après-midi n'a pas fini de faire parler de lui. Après la réaction du collectif, après celle du préfet, c'est au tour des journalistes présents sur place de s'exprimer.

Comme nous l'écrivions hier, deux d'entre eux, Leila Sall (France-Antilles Martinique) et Guilhem Fraissinet de Martinique La 1ère ont été violemment pris à parti par un policier en faction devant la préfecture

Dans un communiqué signé par la section SNJ France-Antilles Martinique, la CSA-CGT Martinique La 1ère et la Société des Journalistes France-Antilles Guyane, les journalistes "déplorent l’attitude des policiers envers [leurs] collègues".

Voici les faits qu'ils relatent : "Le policier a commencé à pousser violemment Leïla Sall qui lui a répété à plusieurs reprises qu’elle était journaliste et faisait son travail. Il l’a frappée une première fois et ce n’est que lorsqu’elle lui a dit qu’il était filmé, alors qu’il semblait s’apprêter à recommencer, qu’il s’est arrêté. Il s’en est alors pris à Guilhem Fraissinet, le bousculant, tentant de faire tomber sa caméra. Alors qu’il s’apprêtait à faire usage de sa matraque, un de ses collègues a envoyé du gaz lacrymogène « à bout portant », dans le visage de notre collègue. Par la suite, un autre policier n’a pas hésité à jouer la provocation, en pointant de manière ostentatoire un flash-ball contre des journalistes ou des manifestants, durant plusieurs minutes."

Des faits aisément vérifiables dans un reportage diffusé dès samedi soir sur Martinique la 1ère. "Nous journalistes, ne pouvons tolérer de tels comportements de représentants des forces de l’ordre à l’encontre de notre profession. Il s’agit là d’une atteinte grave au droit de la presse", écrivent encore les auteurs du texte.

Dimanche, le préfet a apporté son soutien aux policiers suite aux événements survenus samedi après-midi aux abords de la préfecture.