Mémoire de l’esclavage : « Il ne faut pas que ces traces soient enfouies »

Le maire de Sainte-Anne, Jean-Michel Gémieux et le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Jean-Marc Ayrault ont inauguré ce matin une exposition extérieure, place Vincent Placoly. Cette exposition est intitulée : « C’est notre histoire : esclavages et abolition, une histoire de France ». Pas moins de 12 panneaux pour raconter l’esclavage et ses héritages y sont présentés.

Un label pour les lieux de mémoire

Invité du journal de 7h ce matin, Jean-Marc Ayrault est revenu sur l’importance de mettre en place des lieux de mémoires. Il a notamment fait référence au lieu de mémoire qui se trouve à Anse Bellay, aux Anses d’Arlet. On y trouve une ancienne sépulture d’esclaves.

Il y a maintenant un lieu de recueillement qui est de plus en plus visité. Là, on vient aux sources et je suis sûr qu'à l'échelle de toute la Martinique, et c'est vrai dans d'autres départements, il y a des traces de cette histoire. Il ne faut pas que ces traces soient enfouies. Il faut les faire connaître.

Et c’est là qu’intervient la Fondation pour la mémoire de l’esclavage présidé par l’ancien premier ministre.

Donc la Fondation travaille à l'échelle de toute la France, dans l'Hexagone et dans les Outre-Mer pour identifier ces traces qui sont des traces à la fois de l'esclavage, de l'exploitation humaine, mais qui sont aussi des traces de la lutte contre l'esclavage, les traces de l'abolition. Il y a des traces partout. Donc nous voulions instaurer une sorte de label commun qui permettrait aux visiteurs, dans tous nos départements de l'Hexagone et d'Outre-Mer, de découvrir cette histoire, de mieux la comprendre, de mieux la partager et surtout plus fort ensemble, pour affronter tous les défis qui sont devant nous.

Jean-Marc Ayrault, le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, signera demain une lettre d’intention pour la mise en place d’un partenariat avec la CTM.