Sargasses : le Sargator débute la phase de tests sur le littoral du Robert

Par 02/01/2019 - 06:56 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:08

Ce mercredi 2 janvier débute sur le front de mer de la commune du Robert, la phase test du Sargator. Ce bateau permettra de collecter près de 6 tonnes d'algues brunes par heure. L'appareil avait déjà été testé en Guadeloupe.

    Sargasses : le Sargator débute la phase de tests sur le littoral du Robert

Le Sargator entre dans le vif du sujet ce matin au Robert. Le bateau récemment acquis par la commune pour lutter contre les échouages massifs d'algues sargasses débute sa phase de test. Il devrait permettre de ramasser 6 tonnes d’algues brunes par heure. Les sargasses seront ensuite stockées puis traitées par l’entreprise HOLDEX. 

En Martinique, le Robert est la première commune à miser sur ce nouvel engin. L'Etat et la commune ont déjà dépensé plus d’un million d’euros dans la lutte contre les sargasses sur le littoral robertin. La municipalité disposera de deux engins afin de lutter contre les sargasses, le deuxième étant en attente.

Ce nouvel investissement de plus de 150 000 Euros, pour cet appareil  co - financé à plus de 50 % par l’Etat est donc un ajout crucial au dispositif de ramassage à terre avec les « brigades vertes »  à pied d’œuvre en cas d’échouage massif et aux deux barrages dérivants dont un 3ème devrait être mis en place cette année à Pointe Savane.

Un Recyclage ?

Une fois collectées par le Sargator qui se compose d’un tapis roulant incliné qui fait remonter les algues à bord comme une moissonneuse batteuse, les algues devraient à priori être stockées sur un terrain municipal du Robert (80%) et livrées à l’entreprises Holdex située au François puisqu’elle est la seule à traiter des algues fraîches ( 20%). 

Le Sargator est donc l’espoir d’une année 2019, plus respirable et plus sereine pour des riverains fortement touchés. 

Une lutte internationale

En Avril prochain, un colloque international sur les sargasses devrait avoir lieu en Guadeloupe. Pendant 4 jours, les représentants des 15 pays touchés se rassembleront afin d’aborder les questions sur les techniques de ramassage, de transformation et valorisation des algues. La nécessité d’une coopération entre les pays touchés avec notamment la question du repérage satellite des bancs d’algues sera au centre des débats.