Un Contrat Territorial de Sécurité Intégrée pour lutter contre la délinquance
Avant de quitter l’île, Éric Dupond-Moretti, le Garde des Sceaux, a présidé hier après-midi une réunion de travail en préfecture, avec l’ensemble des acteurs en charge de la sécurité qui élaborent un nouveau dispositif commun.
C’est un dispositif qui regroupe l’ensemble des acteurs de la sécurité du territoire. Le Contrat Territorial de Sécurité Intégrée (CTSI) définit un certain nombre d’orientations pour lutter contre la délinquance, les trafics divers sur l’ensemble de la Martinique.
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Encore en cours d’examen à Paris (comme le souhaite le préfet), il devrait être signé en Martinique par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mers, Gérald Darmanin ou le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-Christophe Carenco, aux cotés du président de la Collectivité Territoriale, des présidents des EPCI (Cacem, Espace Sud et Cap Nord) et des maires qui ont participé à sa rédaction.
Hier, à l’occasion de son deuxième et dernier jour de visite à Fort-de-France, le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a présidé une séance de travail (en présence du préfet, du maire de Fort-de-France, de la sénatrice Catherine Conconne, de l'ancienne députée Josette Manin, ainsi que de divers acteurs de la sécurité) au sujet de ce CTSI.
« Toucher du doigt la réalité »
Clarisse Taron, procureure de la République, a semblé satisfaite mais garde certaines attentes sur la suite du traitement de cette problématique sécuritaire.
Contrairement aux idées reçues, la justice n’est pas laxiste en Martinique, loin de là. Le ministre a expliqué qu’au contraire, notre répression est plus importante ici que dans l’Hexagone. Nous avons pu aussi lui faire passer quelques demandes très précises sur des points que nous souhaiterions voir porter, soit par lui au niveau de la justice, soit par lui au niveau des autres ministres, qu’il s’agisse du ministre des Comptes Publics, de l’Intérieur et nous espérons être entendus
Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France se dit satisfait des échanges, après avoir pu attirer l’attention du ministre Dupond-Moretti sur les réalités du territoire concernant les trafics de drogues et d’armes.
Il était important qu’il le touche du doigt mais aussi de dire qu’il y a des réponses. Ce n’est pas une fatalité. Il faut qu’on renforce le travail collaboratif entre l’ensemble des acteurs. Cela passe notamment par le contrôle des accès sur les côtes de Martinique et des points de sortie. Il y a des stratégies et des renforts à mettre en place
