Un rapport sur l'inceste, dans l'Hexagone et en Outre-mer

Par 01/04/2022 - 09:57 • Mis à jour le 01/04/2022 - 09:57

La Ciivise, Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, a remis ses premières conclusions.

    Un rapport sur l'inceste, dans l'Hexagone et en Outre-mer

La Ciivise est une commission créée en mars 2021 par Emmanuel Macron. En septembre dernier, elle a lancé un appel à témoignages auquel plus de 11 000 personnes ont répondu. Ses conclusions intermédiaires ont été rendues publiques hier, jeudi 31 mars.

Une vingtaine de préconisations ont ainsi été formulées autour de 4 grands axes :

  1. le repérage des enfants victimes d'abus sexuels
  2. le traitement judiciaire de ces violences
  3. la réparation par le soin et l’indemnisation
  4. enfin, la prévention

C’est l’association SOS KRIZ basée en Martinique qui est mandatée pour recueillir les témoignages des victimes en Outre-Mer. Depuis le début de l’année, elle en a traité environ 28 par mois, soit plus d’une soixantaine de la part de Français de l’Outre-mer, mais aussi de l’Hexagone et de l’Étranger (Australie, Canada, Pays-Bas ...).

Pour Fabienne Sainte-Rose, présidente de l’Amevi, l’Association des mille et une victimes d’incestes et de traumatisme, par ailleurs aussi directrice de SOS KRIZ, ces conclusions intermédiaires représentent une belle avancée. 

Dans les grandes lignes, ce premier rapport souligne le besoin de plus de formation pour les professionnels. Que ce soit à la maternité, à l'école, à l'église, au niveau des avocats, des juges, des éducateurs spécialisés, des assistantes sociales ... Ils doivent tous être formés au repérage des violences que subissent ces enfants.  

Fabienne Sainte-Rose tient à préciser que le travail continue et que la population peut continuer à les appeler 24 heures sur 24. Les préventeurs, bénévoles et salariés de SOS KRIZ sont justement formés au repérage et à l'accueil de la parole sacrée des victimes.

Parce que c'est très difficile de se confier sur ce genre de violences, de dire qu'on a été abusé quand on était enfant. C'est un sujet très délicat et on continuera à se battre pour toutes celles et ceux qui sont touchés par ce mal.

Le numéro de téléphone pour contacter SOS KRIZ : 0 800 100 811

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