Une saisie de drogue "historique"

Par 06/08/2015 - 20:32 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:33

Une saisie de drogue exceptionnelle a été réalisée au début du mois d'août en Martinique, le Procureur l'a qualifie même "d'historique"

    Une saisie de drogue "historique"
Pratiquement une demi-tonne de résine de cannabis a été saisie. 404 kg voilà sur quoi la Douane et la Police Judiciaire de Fort-de-France ont mis la main lundi dernier (3 aout).

La drogue se trouvait dans un véhicule utilitaire, elle même à bord d’un porte-conteneurs venant du Havre. Le cannabis n’était pas vraiment dissimulé, il était dans des sacs, comme « jetées » dans l’utilitaire.
Le concessionnaire à qui devait être livré la voiture est hors de cause d’après les premiers éléments de l’enquête. Les trafiquants auraient choisi son véhicule au hasard.

C’est un renseignement qui a permis cette saisie. Les représentants de l’ordre aidé de chiens ont réussi à retrouver la cargaison illicite au milieu de 600 voitures.
La valeur marchande des produits est estimée à 2,4 millions d’euros.

Le Procureur de la République à Fort-de-France, Eric Corbeaux livre quelques détails par rapport à cette saisie : « Nous sommes sur une technique appelée « rip off ». C’est à dire que la marchandise est placée à l’insu du propriétaire du véhicule ou du concessionnaire qui apporte les véhicules. Récupéré en suite à l’arrivée également à son insu. Pour l’instant il n’y a pas d’interpellations. Pour le moment nous sommes en cours d’investigation ici et dans l’hexagone.
Alors cette résine pourquoi elle vient en Martinique ? D’abord parce que ce produit est très prisé par les toxicomanes car il est beaucoup plus puissant que l’herbe qu’ils fument habituellement. Et puis, deuxième chose, c’est parce que cette résine de cannabis qui n’est pas produite ici dans la caraïbes sert de monnaie d’échange contre de la cocaïne. Deux kilos de résine, relativement bon marché dans l’hexagone contre un kilo de cocaïne qui est ensuite valorisé et revendu au détail en métropole avec un énorme bénéfice.
Donc nous sommes vraiment sur l’organisation d’un trafic organisé qui a vocation de pratiquer ces échanges de produits et d’enrichir ses réseaux criminels. »

Xavier Chevalier et Pascal Michaux