"Voulez-vous un sachet ? ... Durable..."

Par 03/04/2016 - 20:44 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:22

A partir du 1er juillet 2016, les sacs en plastique disparaîtront des caisses des supermarchés et des autres surfaces commerciales en France. En 2017, de nouvelles restrictions sur les matières plastiques entreront en vigueur. Cette décision était très attendue par les écologistes français. En Martinique, les défenseurs de l’environnement envisagent d'aller plus loin et d'intervenir sur les marchés pour proposer des emballages durables.

    "Voulez-vous un sachet ?  ... Durable..."
"Voulez-vous un sachet ?" Si c'est oui, ce sera un sachet durable". Ces paroles des caissières de supermarchés deviendront systématiques dans quatre mois.
L’interdiction de la distribution de sacs en plastique est confirmée dans un décret gouvernemental paru ce jeudi 31 mars 2016. A partir du 1er juillet 2016, les sacs en plastique d’une épaisseur inférieure à 50 micromètres seront remplacés par des sachets biodégradables dans les caisses des supermarchés. En 2017, il n’y aura plus d’emballage en plastique dans les rayons "denrées alimentaires".

Un défi environnemental

Les emballages en plastique représentent 75% des déchets abandonnés en mer. Et, ils prennent des centaines d’années pour disparaître dans la nature. Si l'on part du principe que le premier sac en plastique a été fabriqué en 1957, aucun des sacs abandonnés depuis cette date n'a été détruit.

Pour les défenseurs de l’environnement, l’interdiction dans la grande distribution de sacs en plastique est un vrai succès. Ce décret met la France, avec l'Italie, au premier rang des pays européens confrontés à la gestion des emballages plastiques, à avoir pris cette mesure radicale. Pour le moment, seul l'Etat italien a décidé d'interdire la distribution de sacs non-biodégradables.


La Martinique veut aller plus loin

Même si les écologistes se félicitent, il reste un long chemin à faire. Surtout au niveau de la sensibilisation des petits commerces et des commerçants sur les marchés. Contrairement à la grande distribution, ils ne sont pas encore mobilisés. L’association Surfrider souligne que les marchés et les boutiques de proximité «restent le point noir». Ils prévoient d’intervenir avec des projets etde prendre des initiatives en Martinique, comme ils le font dans les régions du Nord et en banlieue parisienne.

« Les lieux où nous intervenons sont choisis en fonction des zones où nous avons des antennes bénévoles qui s’engagent sur cette campagne de lutte contre les sacs plastiques. L’antenne Martinique a été très active dans sa zone d’influence en faisant notamment de la sensibilisation sur les marchés ».

Veranika Chyhir