« Glad One », un projet de podcast porté par Vanessa Gladone

Par 12/08/2023 - 14:09 • Mis à jour le 12/08/2023 - 14:24

Ancienne athlète de haut niveau et journaliste, Vanessa Gladone a décidé de se lancer dans le podcast afin de pouvoir aborder différentes thématiques encore taboues dans le milieu du sport.

    « Glad One », un projet de podcast porté par Vanessa Gladone
« Glad One » : un podcast à écouter sur les différentes plateformes de streaming

Vous l’avez connue à la télévision en tant que journaliste-présentatrice des sports pour certains et sur les pistes d’athlétisme pour d’autres. 

Vanessa Gladone a souhaité aujourd'hui s'essayer à l'exercice du podcast en créant « Glad One »

À travers ce projet, elle a décidé de parler d’un sujet plutôt tabou dans le milieu du sport : « La petite mort du sportif ». Ce dernier sera traité sous différents angles  en compagnie d’autres sportifs de haut niveau.

Vanessa Gladone se confie sur les raisons qui l'ont poussée à faire ce podcast et dont l'idée ne date pas d'hier : 

C'est une idée qui a germé très lentement parce que ma carrière s'est arrêtée en 2012, juste avant les Jeux Olympiques de Londres. Et ça va être important pour la suite, pour tous ceux qui, comme moi, ne feront pas les Jeux Olympiques de Paris 2024 et qui seront à Paris. Cette idée a grandi en moi. J'ai voulu en faire un documentaire en 2015, juste avant qu'Alexis Vastine, Florence Artaud et Camille Muffat ne décèdent dans l'accident de "Dropped". Et quand j'ai voulu en faire un documentaire à ce moment-là, c'était tabou, personne n'en parlait, ça n'intéressait personne. Malheureusement, l'accident de "Dropped" a mis en valeur l'après-carrière. On parle énormément de la reconversion, mais on ne parle pas de ce fameux deuil qu'on appelle la petite mort du sportif de haut niveau. C'est un vrai deuil, c'est-à-dire qu'il y a toutes les phases du deuil avec le choc, le déni, la colère, l'acceptation. 

D’un pays à l’autre, la gestion du deuil n’est pas la même. Cela peut notamment s'expliquer par notre relation à l’image du sportif : 

Aux États-Unis, ils ont une faculté à exprimer leurs sentiments. D'ailleurs, Naomi Osaka a annoncé haut et fort « Je suis en burnout, j'ai envie d'arrêter. » Le monde du sport était totalement étonné et est tombé de haut quand ils ont découvert...Par exemple, Simon Biles, la gymnaste, a dit la même chose en disant qu'elle n'en pouvait plus, qu'elle devait s'arrêter. Donc c'est vrai que d'un côté, on a ces exemples-là. En France, on est beaucoup plus pudiques. On aime les histoires de super-héros et un sportif de haut niveau est considéré comme un super-héros. Donc on n'a pas envie de voir nos exemples tomber. Et pourtant, nombreux sont ceux qui tombent. Alors aujourd'hui, la parole est libérée et de plus en plus, ce discours est de moins en moins tabou. Donc je suis ravie de faire partie de ceux qui ouvrent la parole

Le podcast « Glad One » est à retrouver tous les dimanches sur les plateformes d’écoute à 6h00 heure de Martinique et 12h00 heure de France. 

Tags