[VIDEO] MMA en Martinique : entre 70 et 80 licenciés, une pratique en plein essor

Longtemps interdites en France, les compétitions de MMA ont été autorisées en 2020. Depuis, ce sport venu des pays anglo-saxons, qui alterne combats debout avec pieds-poings et combats au sol, a le vent en poupe.

En Martinique, aujourd’hui, un seul club, dirigé par Christophe Violain, accueille les adeptes. Il attend entre 70 et 80 licenciés cette année, dans l’espace mis à disposition par le Fort Desaix, à Fort-de-France.

L’éclosion de talents français dans des compétitions mondiales et l’apport des réseaux sociaux ne sont pas étrangers à cet engouement récent.

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Lui n’a pas attendu l’autorisation du MMA en France pour promouvoir la discipline dans l’île. Après son retour en Martinique, en 2006, il monte son propre dojo, l’AMMA (Antilles MMA) avec un associé à Sainte-Thérèse. En parallèle, il créée le premier complexe de coaching personnalisé pour faire vivre la structure.

« Le MMA nous a fait voyager »

Yohan Dupe, 38 ans aujourd’hui, a été un des premiers combattants du club. Champion de France amateur dans la catégorie des « welterweight » (– de 77 kilos), champion de la Caraïbe, il a également participé aux mondiaux à Singapour en 2019.

 Le MMA nous a fait voyager et voir d’autres horizons. On est partis dans la Caraïbe pour des compétitions de MMA où c'était autorisé. En Guadeloupe, on pratiquait le pancrace, la variante française sans les frappes au sol. On a fait plusieurs podiums, plusieurs ceintures dans la Caraïbe et on a même touché l’équipe de France

Harold Lejuste, 36 ans, faisait également partie de l’équipe des combattants entraîné par Christophe pour la compétition. Le MMA l’a changé, soutient-il.

Je suis venu au MMA suite à une mauvaise expérience mais ça a changé mon caractère, mon état d’esprit. J’étais assez nerveux, aujourd’hui, je sais de quoi je suis capable, donc je me dis quand ça ne vaut pas la peine 

S’il continue à s’entraîner, il a arrêté la compétition depuis plusieurs années mais « vit MMA ». « J’aurais aimé commencer maintenant que tout est démocratisé ».

« Une école de la vie »

Ce samedi, un Martiniquais, Jordan Zebo, qui a débuté au sein du club de Sainte-Thér!se, dispute un combat au plus haut niveau, au PFL (Professional Fighting League) Paris, face à Cédric Doumbé, sept fois champion du monde de kick-boxing.

De quoi, encore, susciter un intérêt supplémentaire chez les jeunes Martiniquais. Mais, tout en louant les valeurs de ce sport, Christophe Violain prévient : « le MMA, c’est le choix de la difficulté. En tant que coach, je dis toujours de ne pas choisir la facilité, de choisir la difficulté car c'est comme ça qu'on grandit ».

C’est sans doute la plus dure des disciplines des sports de combat. Le MMA est très exigeant. On a des rounds de 5 minutes... Toutes les phases de combat... Debout, au sol... Il faut toujours être lucide et avoir des solutions multiples pour se sortir de là et être vainqueur

Christophe, qui a dû fermer son club à Sainte-Thérèse à cause du Covid, continue d’encadrer les plus jeunes générations. « Mais nous sommes toujours le seul club. L’autorisation des combats a changé beaucoup de choses mais j’aimerais qu’un ou deux instructeurs ouvrent aussi leur club. Car, en étant le seul club et en se battant entre nous, on a réussi à obtenir des résultats au niveau national, caribéen et même à aller aux championnats du monde. Mais c’est toujours mieux d’échanger ».

Pour ce sportif aguerri, au-delà des résultats :

le MMA est une vraie école de la vie. Ça permet de se tester, de s’éprouver. Et, dans la vie de tous les jours, ça aide… 

 

 

 

 

 

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