Haïti salue l'annonce par le Kenya qu'il est prêt à diriger une force multinationale

Par 01/08/2023 - 16:16

La communauté internationale peine à trouver un modus operandi pour venir au secours d'Haïti. Le Kenya s'est proposé pour prendre la tête d'une mission d'intervention.

    Haïti salue l'annonce par le Kenya qu'il est prêt à diriger une force multinationale

Le ministère haïtien des Affaires étrangères a indiqué accueillir "avec beaucoup d'intérêt" l'annonce par le Kenya qu'il est prêt à prendre la tête d'une force multinationale dans ce pays des Caraïbes déchiré par la violence.

"Haïti apprécie à sa juste valeur cette manifestation de la solidarité africaine", a dit le chef de la diplomatie haïtienne, Jean Victor Généus, dans un communiqué publié dimanche sur le site du ministère.

Le Kenya a annoncé samedi qu'il était prêt à prendre la tête d'une force multinationale en Haïti et à y déployer 1.000 policiers "pour aider à former et aider la police haïtienne à rétablir la normalité dans le pays et à protéger les installations stratégiques".

Une "proposition de déploiement" qui nécessite toutefois un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que l'accord des autorités locales.

Les gangs contrôlent 80% de Port-au-Prince

Le ministère haïtien des Affaires étrangères a dit recevoir "avec beaucoup d'intérêt" l'annonce, qui confirme "la volonté de ce pays frère d'apporter un appui effectif aux forces de l'ordre haïtiennes (...) et même de considérer la possibilité d'assumer le leadership d'une force multinationale dès que le Conseil de sécurité des Nations unies aura donné son aval".

Le Kenya a également indiqué qu'il allait envoyer sur place "une mission d'évaluation par une équipe opérationnelle" de sa police dans les prochaines semaines.

Le ministère haïtien a dit qu'il accueillerait "avec plaisir" cette mission.

Les gangs contrôlent environ 80% de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, et les crimes violents tels que les viols, les enlèvements contre rançon, les vols à main armée et les détournements de voitures sont quotidiens. 

Les forces de sécurité haïtiennes étant débordées, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, ont appelé à une intervention internationale pour soutenir la police.

Cette semaine, les Etats-Unis ont ordonné au personnel non essentiel et aux familles des fonctionnaires de quitter Haïti "le plus vite possible".

Jeudi, une Américaine et son enfant ont été kidnappés en Haïti, a annoncé une organisation chrétienne.

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