Mexique : lancement d'une nouvelle compagnie aérienne low cost gérée par l'armée
Une nouvelle compagnie aérienne, gérée par l'armée, a commencé ses opérations ce mardi 26 décembre au Mexique, sixième pays le plus visité au monde, promettant des tarifs moins chers que ses trois concurrentes, parmi lesquelles figure Air France.
Un Boeing 737 de Mexicana de Aviacion, qui avait fait faillite en 2010, est parti de l'aéroport Felipe Angeles (AIFA), dans le nord de la capitale, pour relier Tulum, sur la côte Caraïbe ce matin. Le vol a cependant été dérouté pour cause de mauvais temps et a atterri plus au nord, à Merida.
Mexicana annonçait un tarif promotionnel à partir de 389 pesos (23 dollars) pour ce vol inaugural.
Fondée en 1921, la compagnie avait fait faillite en 2010. Le gouvernement a bouclé en août son rachat pour 815 millions de pesos (environ 48 millions de dollars).
Les forces armées aux commandes
"C'est une compagnie aérienne emblématique, historique", a déclaré le président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador.
L'entreprise publique est désormais administrée par le groupe Olmeca-Maya-Mexica, à la charge des forces armées mexicaines, qui administrent également les autres grands chantiers du président.
La compagnie va opérer depuis le nouvel aéroport AIFA de la capitale, construit pour décongestionner le vieil aéroport international en centre-ville.
Le Mexique, un des 15 plus grands pays au monde, est desservi par AeroMexico (partenaire de Delta Airlines et AirFrance) et deux compagnies low cost (Volaris y Viva Aerobus).
L'aéroport AIFA et celui de Tulum ont été respectivement inaugurés en mars 2022 et fin novembre par Lopez Obrador, qui a également coupé le ruban en décembre de deux autres grands chantiers, le train touristique Maya, dans la péninsule du Yucatán, et le train qui relie le Pacifique à l'Atlantique via le golfe du Mexique.
Pendant son mandat qui prend fin en 2024, M. Lopez Obrador aura confié à l'armée des pouvoirs civils comme la construction et l'administration de ces grands chantiers, meilleure façon selon lui de lutter contre la corruption. Ses adversaires dénoncent la "militarisation" du pays.
