Quatre jours après le remaniement, ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Par 24/07/2023 - 08:35

Le président de la République, actuellement en déplacement en Nouvelle-Calédonie, a accordé un entretien à TF1 et France 2, ce lundi (24 juillet), au journal de 13h. Retour sur ses principales déclarations.

    Quatre jours après le remaniement, ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a été interrogé depuis la Nouvelle-Calédonie.

Moins de quatre jours après le remaniement, le président Emmanuel Macron a accordé une interview aux deux grandes chaînes nationales TF1 et France 2 il y a quelques minutes. Depuis la Nouvelle-Calédonie, où il est en voyage officiel, le chef de l'État a livré son bilan des 100 jours qu'il avait fixé à l'issue de l'adoption cahotique de la réforme des retraites.

Il a estimé que le pays avait avancé et avait su maintenir l'ordre malgré les émeutes survenues au mois de juin suite à la mort du jeune Nahel.

Concernant l'Outre-Mer, Emmanuel Macron a surtout parlé du cas calédonien après l'échec des référendums contestés sur l'indépendance, évoquant l'avenir constitutionnel et institutionnel, ainsi que l'importance géostratégique de ces territoires ultramarins, qui fait aussi partie des priorités du CIOM de la semaine dernière.

À ÉCOUTER Extrait de l’interview accordé

VERBATIM

« Un professeur devant chaque classe » à la rentrée

Le président Emmanuel Macron a réaffirmé lundi qu'il y aurait "un professeur devant chaque classe" à la rentrée, grâce à "une série de petites révolutions", qui passent par la réforme de la formation et une meilleure rémunération. Le chef de l'Etat a cité le "pacte enseignant", qui prévoit sur la base du volontariat le remplacement de professeurs absents par leurs collègues en échange d'une meilleure rémunération et a ajouté que l'Education nationale "continue à recruter" des contractuels pour assurer la rentrée.

Emeutes: « l'ordre, l'ordre, l'ordre »

Emmanuel Macron a prôné "l'ordre, l'ordre, l'ordre" et le "retour de l'autorité à chaque niveau" après les violences urbaines en France il y a près d'un mois. De "cette violence qui a conduit à brûler des mairies, des gymnases, des bibliothèques" et de cette "violence de pillage", "la leçon que j'en tire c'est +l'ordre, l'ordre, l'ordre+". Répétant sa volonté d'ouvrir le chantier de "l'autorité parentale", M. Macron a également épinglé les "réseaux sociaux", plaidant pour "trouver un ordre public numérique qui permette de prévenir ces débordements".

Polémique sur la police: « nul en République n'est au-dessus de la loi »

Le président a affirmé comprendre "l'émotion" des policiers après les récentes émeutes, mais il a toutefois rappelé que "nul en République était au-dessus de la loi", refusant de commenter les propos polémiques du patron de la DGPN qui a estimé qu'un policier "n'a pas sa place en prison". La "légitimité" des policiers "tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées", a-t-il répondu. "Bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et de l'état de droit", a-t-il souligné.

Immigration : « bon espoir » que les oppositions « aident à bâtir un texte »

Emmanuel Macron a dit avoir "bon espoir" que les oppositions "républicaines" "aident à bâtir un texte" sur l'immigration, en suggérant qu'il n'exclurait pas de recourir au 49.3 pour le faire adopter, au nom de "l'efficacité".

« Pas de majorité de rechange » à l'Assemblée

"Il n'y a pas de majorité de rechange" à l'Assemblée, où le camp présidentiel ne dispose que d'une majorité relative, a estimé président, précisant, qu’il "ne croit pas aux coalitions" de gouvernement "formelles". "Il y a eu parfois des jours avec et il y a eu aussi des jours sans" mais "le gouvernement a avancé décidé, fait passer des textes, été efficace, ce qui justifie ce choix de confiance pour Madame la Première ministre, et d'efficacité".

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