Suicide de Nicolas à Poissy : désarroi et colère

Par 18/09/2023 - 07:46 • Mis à jour le 18/09/2023 - 08:29

Deux semaines après le suicide du jeune Guadeloupéen Nicolas, victime de harcèlement, en région parisienne, le ministre de l'Education Nationale Gabriel Attal a décidé de convoquer dès aujourd'hui "l'ensemble des rectrices et recteurs" pour un audit sur les situations de harcèlement signalées.

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Un enfant "doux", "gentil", "aimé de tout le monde". Ce sont les mots de Béatrice Le Blay, la mère de Nicolas, qui s'est confiée pour la première fois à la presse ce week-end. Dans un entretien au JDD, elle décrit encore un adolescent "qui n'aimait pas l'agressivité", "qui avait un idéal très élevé de la justice et des adulte" avant de subir ce harcèlement et de n'avoir "plus confiance ni en l'une ni aux autres".

"J'ai l'impression qu'il s'est sacrifié", dénonce la mère de famille qui auprès de nos confrères de l'AFP s'est aussi dite, avec le père de Nicolas, marie-galantais, "outrés et choqués" des lettres reçues par l'administration. "À partir de ce moment, il n’a plus été le même", "Nous ne comprenons toujours pas", a-t-elle confié.

Enquête administrative ouverte

Quelques mois avant le suicide de l'adolescent, les courriers du proviseur du lycée professionnel où il était alors scolarisé, puis du rectorat de Versailles ne semblaient pas mesurer l'ampleur de la souffrance de Nicolas ou minimisaient le harcèlement subi dans l'établissement.

La lettre du rectorat, aux mots très durs envers les parents, les menaçant notamment d'une procédure pour dénonciation calomnieuse, a été qualifiée de "choquante" par la Première ministre Elisabeth Borne, de "honte" par le ministre de l'Education Nationale Gabriel Attal. Une enquête administrative a été ouverte. Les premières conclusions devraient être connus d'ici une quinzaine de jours.

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