Le rappel des airbags Takata, « priorité » de certaines concessions en Martinique
Audi, BMW, Ford, Honda, Jeep, Mazda, Mercedes, Toyota, Lexus, Volkswagen, Skoda, Seat, sizuki, Citroën, autant de marques de voitures concernées par le rappel mondial lancé pour le remplacement d’airbags. Des véhicules, construits entre 1997 et 2017.
Certains airbags, sont susceptibles d’occasionner des accidents graves, voire mortels comme ce fut le cas en Guadeloupe au mois de mai dernier. Deux informations judiciaires ont d’ailleurs été ouvertes à Pointe-à-Pitre et à Basse-Terre, afin de recenser l’ensemble des dossiers susceptibles d’être concernés par une défaillance de l’airbag.
En Martinique aussi, le sujet est pris très au sérieux, car la majorité des problèmes rencontrés se font dans les pays tropicaux, qui combinent chaleur et humidité.
Dans certaines concessions, c’est d’ailleurs la priorité du moment. C’est le cas à Sodiva, qui change près d’une vingtaine d’airbags par jour. Sur les plus de 4000 véhicules identifiés par la concession, plus de 70% des airbags ont été déjà été remplacé.
Des airbags doivent encore être remplacés
Jean-Luc Meissonnier, directeur de SODIVA précise les risques avec ces airbags défectueux
Le risque, il est en cas d'accident, bien sûr, lorsque l'airbag se déclenche. Il n'y a pas de risque de déclenchement d'airbag intempestif. Au lieu d'avoir une explosion d'airbag classique, le sac qui se gonfle, l'explosion est décuplée. Elle est beaucoup plus forte et le corps même de l'airbag, les parties qui font partie du châssis de l'airbag peuvent se détacher et se projeter contre les occupants de la voiture. C'est cette partie-là qui est dangereuse. Takata, le constructeur japonais de ces airbags, a changé sa formule à un moment d'explosifs. C'est un explosif azoté qui est sensible à la chaleur et à l'humidité et avec l'âge.
La concession met tout en œuvre depuis deux ans pour rappeler le maximum d’airbag, explique Jean-Luc Meissonnier :
Aujourd'hui, on a un taux de réalisation de la campagne à 72,2 %, donc il manque à peu près 28 %, tout en sachant que dans les 28 % manquants, comme c'est des véhicules qui sont âgés, une grosse partie est sûrement détruite aujourd'hui. On n'a pas toutes les informations parce que les gens ne font pas forcément de déclaration de casse, les casses ne font pas forcément les déclarations de véhicules détruits et donc on ne peut pas avoir ces informations. Donc on fouille, on gratte un maximum pour pouvoir faire tous les véhicules qui circulent surtout.
À noter que le rappel de ces airbags a commencé, il a près de deux ans. En Martinique, 7000 véhicules sont toujours concernés.
