« Un énorme problème d’effectifs pénitentiaires » en Martinique, Guadeloupe et Guyane
Après la Guyane et la Guadeloupe, Emmanuel Baudin, secrétaire général de la FAGE-FO (Fédération de l’Administration Générale et de l’Etat-Force Ouvrière) était en Martinique cette semaine. Il évoque la situation pénitentiaire à l’issue de sa visite au centre pénitentiaire de Ducos.
Le secrétaire général national de Force Ouvrière Justice, Emmanuel Baudin, termine sa visite aujourd’hui en Martinique, après s’être rendu en Guyane, puis en Guadeloupe. Il boucle son séjour aux côtés des fonctionnaires du ministère de la Justice exerçant aux Antilles-Guyane.
Hier, il était au centre pénitentiaire de Ducos, où il a rencontré les personnels. Déjà venu il y a 5 ans, il regrette que les nombreux sujets qui demeurent n’ont pas été réglés : la création de structures d’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) et d’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA).
Mais aussi les « problèmes de manque d’effectifs et de recrutement » en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane.
Une réforme pénitentiaire porteuse d'espoirs
La nouvelle réforme pénitentiaire qui va entrer en vigueur au 1er janvier 2024 devrait améliorer les choses et rendre la fonction de gardien de prison plus attractive, reconnaît toutefois le syndicaliste.
Si on a plus de monde, on va pouvoir essayer de créer un cercle vertueux, retravailler les rythmes du personnel pour que chacun puisse avoir un week-end sur deux, ne plus faire de matin – nuit. Sur le sécuritaire aussi, FO a obtenu depuis 2017 pas mal de choses : on va avoir les caméras piéton individuelles, on a obtenu le pistolet à impulsion électrique, qui ne sera pas en détention mais que les agents pourront avoir pour intervenir, les bombes incapacitantes. Je viens aussi d’obtenir la création de chiens d’appui, de chiens d’attaque
Autre grande avancée, selon lui, le fait que les surveillants d’Outre-Mer vont désormais pouvoir passer des grades localement.
Avant, ils étaient surveillants brigadiers, s’ils voulaient devenir brigadier-chef ou major, devaient repartir en Métropole. Aujourd’hui, ils pourront devenir brigadiers-chef ou majors mais en restant sur place. C’est une énorme nouveauté qui va leur permettre de se projeter
À ECOUTER Emmanuel Baudin, invité de la rédaction de RCI Martinique ce mercredi 8 novembre
