L'affaire du "Kabana Beach" : incident d'audience entre magistrats et avocats

Par 10/10/2023 - 21:40 • Mis à jour le 10/10/2023 - 21:52

L’affaire avait fait grand bruit, celle du "Kabana Beach", du nom de ce restaurant implanté sur la plage du Souffleur à Port-Louis. Elle était appelée ce mardi 10 octobre devant la juridiction correctionnelle pointoise. Son gérant ainsi que la société morale (Nayss Jet), devaient répondre d’exécution de travaux non autorisés et infractions aux dispositions du Plan local. En partie civile, la municipalité et la DEAL. Mais suite à des mésententes sur la procédure, le dossier n’a été appelé qu’en fin de journée, sans le prévenu et ses avocats qui ont quitté l'audience.

    L'affaire du "Kabana Beach" : incident d'audience entre magistrats et avocats

Une journée longue et pleine de rebondissements. Appelée à 8h, le dossier a d'abord fait l’objet d’une demande de renvoi de la part de la défense, maître Joselaine Gélabale. Requête à laquelle s’est opposé le Parquet puis refusée par le Tribunal. Il a donc été demandé à l’avocate d’appeler son client pour qu’il se présente à la barre en début d’après-midi.

Demande de renvoi refusée

Nicolas Sémar, le gérant est finalement venu mais cette fois, c’est son conseil qui était absente. Et pour cause, elle a indiqué être en train de travailler sur le dossier pendant ce laps de temps, elle a d’ailleurs dès son retour soulevé des nullités de procédure. Sauf que les juges avaient déjà commencé à aborder les faits devant le prévenu, sans elle, ce qui a provoqué sa colère. "On ne la respecte pas" a-t-elle crié. Du coup, incident d’audience, suspension avec demande de médiation en présence des juges, de la Procureure de la République et du Vice-Bâtonnier. 

Incident d'audience 

Ce n’est qu’en fin de journée, vers 17h30, que les échanges ont repris. Mais sans l'intéressé et ses deux avocates, Maîtres Gélabale et Aristide, qui ont préféré quitter la salle, mécontents de ce maintien. Le fond a donc quand même été exposé avec les parties civiles, que sont la mairie de Port-Louis et la DEAL.

Le Ministère public a pour sa part requis une amende globale de 100.000€. Les divers constats ont montré, selon lui, une occupation illégale de cette partie de plage, malgré les mises en demeure notamment administratives. Le restaurant aurait continué à s’étendre sans permis, a-t-il démontré. Il a soulevé la question environnementale et l'injustice par rapport aux autres commerçants mobiles. 

Démolition du restaurant 

Le Parquet a aussi demandé la destruction sans délai de la structure, remise en état du site sous peine d’astreinte de 500€ par jour. Exécution provisoire et publication de la décision à la charge du prévenu. Le délibéré est attendu le 28 novembre prochain à 8h00.

 

 

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