La députée Marie Toussaint et Priscillia Ludosky à la rencontre des marins-pêcheurs en Guadeloupe

Par 07/03/2024 - 12:00 • Mis à jour le 20/03/2024 - 08:27

Les deux femmes, députée européenne pour l'une et militante pour l'autre, sont dans l’archipel pour quelques jours. Hier (mercredi 6 mars), elles ont échangé avec les professionnels de la pêche.

    La députée Marie Toussaint et Priscillia Ludosky à la rencontre des marins-pêcheurs en Guadeloupe
Jean-Michel Landre, marin-pêcheur affilié à la CGT. Photo DR

Marie Toussaint et Priscillia Ludosky sont en déplacement en Guadeloupe. La députée européenne et tête de liste pour les écologistes aux élections européennes est venue en Guadeloupe accompagné de la militante Priscillia Ludosky, qui a été l’une des figures du mouvement des  gilets jaunes et cofondatrice du collectif des luttes sociales et environnementales dédié aux Outre-mer.

Marine Toussaint

Les deux femmes sont notamment venues rencontrer les marins-pêcheurs pour mieux cerner les problématiques de la pêche sur notre territoire et porter leur voix à Bruxelles.

C’est ce qu’explique Marie Toussaint.

Je suis venue en Guadeloupe car c’est l’un des territoires au monde, peut-être, le plus exposé à toutes les problématiques environnementales. C’est dingue que dans cet endroit si beau et si riche, on n’arrive pas à avoir un secteur économique qui fonctionne pour les marins-pêcheurs. On voit une très forte criminalité environnementale, des poissons qui sont attrapés par d’autres, par des Chinois ou des bateaux industriels qui ne devraient pas être là. Il y a une concurrence déloyale en provenance des autres îles des Caraïbes. C’est vrai aussi que les aides de l’Europe sont difficilement comprises. Et c’est le message que nous voulons porter au sein de l’Union Européenne pour que ces politiques puissent changer et véritablement soutenir le secteur des marins-pêcheurs, ici à la Guadeloupe 

Jean-Michel Landre est marin pêcheur et syndicaliste à la CGT. Il s’est entretenu avec les deux femmes à propos de sa profession et évoque son devenir, mais sans grand optimisme.

Tout ce que je peux dire, c’est que la pêche est morte. On a beaucoup beaucoup de problèmes. Les gens défilent mais nos doléances ne remontent pas. On ne fait que survivre, on est sous perfusion. Il y a plein de choses que l’on n’ose pas dénoncer et on reste sur nous-mêmes. Beaucoup ont déjà laissé tomber. On a un Comité des Pêches mais on n’entend pas parler de lui

Priscillia Ludosky

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