La campagne sucrière 2024 n’a pas encore démarré en Guadeloupe

Par 04/03/2024 - 17:06

Les planteurs de canne restent déterminés et maintiennent leur revendication de revalorisation du prix de la tonne de canne à 120 euros, sans condition de richesse.

    La campagne sucrière 2024 n’a pas encore démarré en Guadeloupe
Photo d'archives RCI

Ce matin (lundi 4 mars), les planteurs  de canne se sont mobilisés une fois de plus. Le point de ralliement, habituellement devant l’usine Gardel, a été élargi avec l'ajout de la distillerie Damoiseau.

L'objectif des planteurs demeure inchangé : attirer l'attention sur la nécessité de réviser le prix de la tonne de canne. Soit 120 euros sans condition de richesse.

Xavier Pajamandy, planteur, s’en explique.

Damoiseau est actionnaire de Gardel aussi. Aujourd’hui, les opérateurs n’ont pas coupé. Nous remercions les opérateurs, les transporteurs. Jusqu’à présent, rien ne se passe. Nous sommes mobilisés depuis vendredi, il y a eu les forces de l’ordre. On devait avoir une réponse pendant ce week-end mais rien n’a été dit 

En ce qui concerne les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) dans la filière pas d’avancées, non plus, notamment sur la revendication de l’ augmentation des salaires.

Gardel appelle au démarrage rapide

Le vendredi 23 février dernier les négociations sont restées bloquées sur une hausse de 3,2%. Insuffisant pour les représentants syndicaux des ouvriers qui ne comptent pas relâcher la pression. C’est ce qu’indique Clotaire Rimbon, responsable de la filière canne à la CGTG.

La direction ou le patronat refusaient de discuter, ils ont dit 3,2% d’augmentation. Mais ce n’est pas ce que nous demandions. Nous sommes descendus à 6%. Ils ne veulent pas discuter salaires, en revanche, on a une réunion sur la révision de la convention collective le 8 mars. Il faut un grand mouvement social en Guadeloupe pour faire comprendre que tout a augmenté, l’eau, l’électricité, la mutuelle… C’est pour ça qu’aujourd’hui nous demandons 8% d’augmentation pour tomber, au maximum, à 6%.

De son côté, dans un communiqué, Gardel appelle au démarrage rapide de la campagne sucrière 2024 malgré le blocage de son site, soulignant ses impacts sérieux sur l'ensemble de la filière, ses emplois, sa compétitivité, et le revenu des planteurs.

Avant d’ajouter que la date de démarrage du 6 février dernier a été fixée par les représentants de la filière, de l'État, de la région et du Département.

Enfin, toujours dans son communiqué Gardel annonce avoir augmenté la part des revenus liés à l'énergie bagasse pour les planteurs et se montre ouverte à des discussions sur le partage de la valeur.

L’usine rappelle également ses efforts d'amélioration de performance, le prix de la canne qui a « fortement » augmenté depuis 2018 et ses initiatives responsables.

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