Campagne sucrière en Martinique : le Galion passe à l’électrique

Par 08/03/2024 - 05:00

L’usine sucrière du Galion vient de remplacer ses 4 moulins vieux de 70 ans par 5 nouveaux moulins électriques. Reportage.

    Campagne sucrière en Martinique : le Galion passe à l’électrique
Le Galion a changé ses anciens moteurs pour cette nouvelle saison de récolte de la canne.

Le passage à l’électrique, c’est le choix fait par l’usine sucrière du Galion à Trinité pour ses moulins. Cela 70 ans que les 4 moulins étaient en service. Ils viennent d’être remplacés cette année par 5 nouveaux moulins électriques.

Les travaux initiés depuis la fin de la saison dernière ont débuté par une étude de sol, la démolition de l’existant et la reconstruction du bâti pour accueillir les nouveaux engins.

moteurs Galion

En phase de rodage depuis une semaine, le matériel est testé avec les premières cannes acheminées à l’usine.

Cette nouvelle machinerie permettra de broyer davantage de canne tout en utilisant moitié moins d’énergie. La prise en main de cette nouvelle machine est en cours mais promet des résultats en termes de performance.

usine Galion

Un pari sur l'avenir de la filière

Marcel Marie-Sainte, responsable commercial, explique que l’usine a pris le pari de la longévité de la filière canne.

On avait récupéré les anciens moteurs au Lareinty en 1984. Et cela faisait déjà 30 ans qu’ils tournaient déjà dans une autre sucrerie. C’est un pari parce que, quand on démonte ça, on ne peut pas revenir en arrière. Il faut vraiment casser du bâti, tout démonter. Mais si on fait ce choix, c’est que l’on croit à l’avenir. Techniquement, forcément, il va falloir que l’on puisse prendre en mains ces moulins. Cela va augmenter les performances d’extraction et permettra aussi de faire des économies d’énergie

Les travaux ont débuté en juin 2023. Les moyens, mais aussi l’équipe ont été mis à disposition. 

À ECOUTER Reportage d’Yva Gelin

À l’occasion du lancement de la campagne sucrière 2024, Marcel Marie-Sainte, responsable commercial, rappelle à quel point la météo est primordiale.

Les planteurs sont payés à la teneur. Il y a les rendements à l’hectare mais il y a surtout la richesse en sucre. Plus la canne est chargée en sucre, plus sa rémunération va être importante. Pour les planteurs, c’est quand même mieux de travailler en période d’ensoleillement, ne serait-ce que pour qu’ils puissent préserver ses champs. Vu que la récolte est aujourd’hui essentiellement mécanique, ils font le constat d’une dégradation des sols. Il y a un impact sur les campagnes suivantes avec des tonnages moindres.

Dernière usine sucrière de l’île, le Galion respecte un protocole précis lors de ses campagnes.

À ECOUTER Le reportage d’Yva Gelin

 

 

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