Affaire Pinto : incompréhension au lendemain des affrontements à Fort-de-France

Par 11/03/2024 - 15:26 • Mis à jour le 11/03/2024 - 18:18

Ce matin 11 mars à Fort-de-France, l’incompréhension et le choc dominaient dans les rues de la ville après les scènes d’émeutes qui ont eu lieu hier soir dans le centre-ville. En conséquence ce matin, de nombreux bus étaient à l’arrêt à cause de rues impraticables.

    Affaire Pinto : incompréhension au lendemain des affrontements à Fort-de-France
Photos : Florence Treuil

Un bus, une voiture, des pneus et des poubelles brûlés près du palais de Justice, un distributeur de billets incendié aux Terres-Sainville. Voici le constat que l’on pouvait faire ce matin à Fort-de-France après les échauffourées d’hier soir.

Une scène de chaos

Chaos Fdf échauffourées

Des faits qui se sont déroulés après l’interpellation d’Hervé Pinto aux Trois-Îlets, dans une zone où il avait interdiction de se rendre selon une décision du juge des libertés rendue jeudi dernier.

Ce matin, les traces de ces scènes de violences étaient encore visibles comme ont pu l’observer ces riverains consternés :

De la fumée un peu partout, des poubelles incendiées. Le chaos, ce n'est pas une façon de revendiquer quelque chose, de tout saccager. C'est le contribuable qui va payer ça.

Je vois le guichet brûlé, des pneus. Je ne vois pas pour quelle raison il fallait arriver jusque-là, mettre le feu sur Fort-de-France. Et à ce qu'il paraît, ils n’ont pas terminé.

Ce n’est pas la révolte. C'est tout de même malheureux de le constater. Mais peut-être qu'il y a des raisons. Il y a eu quelque chose qui a provoqué cela.

Des riverains impactés

Chaos Fdf échauffourées

L’odeur d’essence et de brûlé est encore tenace sur le boulevard du Général de Gaulle, surtout aux abords de la station Esso. Juste à côté, le gérant de la maison de la serrure témoigne de ce qu’il a vu quand il a ouvert sa boutique ce matin :

Il y avait l’épave du bus quand je suis arrivé à 7 heures, ils sont restés 3 heures de temps avant de l’enlever.

Une fois le bus retiré, des débris sont encore sur la route, un danger que constate Miguel Rilos, le responsable du nettoyage de la voirie Cacem pour la ville :

Ils sont dangereux parce qu’il s'agit surtout des morceaux de palettes il me semble. Et puis des morceaux de tuyaux et des éclats de verre, ça entrave la circulation et ça peut être dangereux.

Suite à ces incidents et aux rues impraticables, aucun transport en commun ne dessert le centre-ville de Fort-de-France. Les riverains, eux, bataillent pour le peu de taxis qui circulent.

 

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