Sainte-Thérèse encore secouée après une deuxième nuit d’émeutes

Par 12/03/2024 - 16:30 • Mis à jour le 12/03/2024 - 19:21

Les affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre ont duré près de 6 heures lundi soir (11 mars). Des feux de poubelles, de voitures et une banque ont fait l’objet de départ de feu. Une station-service a également été pillée.

    Sainte-Thérèse encore secouée après une deuxième nuit d’émeutes
Photos : Erika Govindoorazoo et Florence Treuil

Suite à l’incarcération d’Hervé Pinto, les échauffourées ont continué de plus belle lundi soir à Fort-de-France. Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs à balles réelles et riposté avec des bombes lacrymogènes.

Ce matin, à Sainte-Thérèse, la population était encore sous le choc. Sur l'avenue Maurice Bishop, qui mène vers le centre-ville, les tractopelles et autres camions de la CTM s'affairaient dès 6 heures pour dégager et nettoyer la voie. Alain Carlus, en charge des routes de la CTM sur Fort-de-France et Schœlcher.

À 6 heures, nous avons fait un diagnostic du réseau et nous avons découvert qu'il y avait six épaves de véhicules. Il y avait beaucoup de déchets, des palettes, des pneus, des déchets de toutes sortes, des ordures ménagères avec les poubelles renversées. Nous avons mis en œuvre une action qui consistait à dégager les voies, en priorité les voies du TCSP.

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Résignation et incompréhension

Les routes se dégageaient doucement, mais certains commerçants ont subi des dommages difficiles à réparer.

Je subis ça depuis bien longtemps. À chaque fois qu'il y a des problèmes comme ça. On a des trous sur la route là, depuis la dernière fois, ils ont mis le feu, on avait pas mal de petits bobos, on va dire qui ne se pensent pas et à chaque fois, c'est un manque à gagner pour la clientèle.

Pour d'autres commerçants, au-delà de l'inquiétude, c'est la résignation qui domine.

Je ne crains pas les petits bonhommes qui sont là, ils sont en train de revendiquer quelque chose. Personnellement, je ne sais pas pourquoi ils se battent. Je vais rester comme ça, ouvrir le matin, refermer à 17 heures. C'est tout. Il n'y aura pas de problème. Pour l'instant, je touche du bois. On n'a jamais eu de soucis ici.

Quant aux riverains, plusieurs d'entre eux se sentent démunis.

On est inquiet quand même de voir tout ça de problèmes, tout ça de violence. C'est vrai que ce n'est pas rassurant.

Les habitants et commerçants redoutent de nouveaux incidents pour la nuit à venir.

 

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