Au lycée Frantz Fanon des élèves ont mené une journée de sensibilisation contre le cancer de la prostate

Par 06/02/2024 - 06:59

Durant toute une journée ce lundi 5 février, 28 élèves de terminal ST2S (Baccalauréat sciences et technologies de la santé et du social) à la Trinité ont mené une journée de sensibilisation contre le cancer de la prostate.

    Au lycée Frantz Fanon des élèves ont mené une journée de sensibilisation contre le cancer de la prostate
Sensibilisation au cancer de la prostate au lycée Frantz Fanon. Photos : Fanny Séguéla

Au lendemain de la journée mondiale contre le cancer, les jeunes ont mis en place plusieurs actions. Distribution de pins bleus, information sur la maladie avec un stand découverte, organisation d’une conférence par un professionnel de la ligue contre le cancer, micro-trottoir, etc. L’objectif était de toucher le plus d’élèves de Frantz Fanon.

Un projet qui suscite l'intérêt

Cette action, ils y travaillaient depuis décembre. Une fois par semaine, ils se sont réunis en petit groupe avec deux professeurs pour organiser de A à Z l’évènement.

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Quelques mois plus tôt, c’était « Octobre rose ». Les mêmes adolescents avaient monté une journée de prévention sur le cancer du sein. L’action d’hier, cette fois, avait pour but de visibiliser une maladie touchant les hommes uniquement. Une maladie qui touche également certains de leurs proches.

« C’est mon Papa, il a eu le cancer de la prostate et il l’a toujours », confie Leslie Abaul. Elle fait partie des élèves à l’initiative de cette journée de sensibilisation. L’adolescente de 17 ans côtoie la maladie depuis sa tendre enfance. Son père est toujours suivi. Alors en décembre, quand son lycée a proposé le thème du cancer de la prostate, elle a tout de suite accepté.

Ça me tient à cœur de participer à ça parce que j’ai l’impression que c’est un geste quand même que je fais pour mon papa…»

Un sujet qui les touche directement

Comme Leslie, Marielle Martiny compte plusieurs proches touchés par la pathologie.

Ça faisait des années que mon grand-père avait le cancer… Cela a ressurgi et il est décédé de ça. Dans la famille également, mes oncles ont ça…C’est assez dur psychologiquement, mais après comme c’est héréditaire, on savait pertinemment que ça allait arriver.

Dans cet établissement du Nord-Atlantique, l’une des zones de l’île où la prévalence du cancer de la prostate est la plus élevée, le projet a suscité un engouement particulier.

Odile Pierre-Charles, proviseure du lycée général.

Jusqu’à maintenant les actions qui ont porté sur le cancer du sein, le sida, ont facilement trouvé écho parce qu’elles sont facilement relayées dans la société. Là on est sur quelque chose de plus sensible, de moins visible, de plus inconfortable, et nous avons été tous surpris par l’adhésion des élèves au projet et plus particulièrement chez les garçons avec ce désir de parler de quelque chose qui les concerne plus directement.

Les Antilles françaises, et plus particulièrement la Martinique, détiennent le record du monde de personnes touchées par le cancer de la prostate à l’année. Tous les ans, ce sont près de 700 nouveaux cas de cancer de la prostate qui sont détectés.

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