À la CFTU, les chauffeurs ne digèrent pas la décision de Martinique Transport
Malgré les promesses de maintien de l'emploi formulées par le président de Martinique Transport, les chauffeurs de la CFTU sont toujours très inquiets. Ce mercredi, les 19 lignes de bus et les 2 lignes de TCSP exploitées par l'entreprise ne sont pas desservies.
Le dépôt des bus de la place des Almadies n'est pas bloqué ce mercredi matin (18 décembre 2019), pourtant aucun des véhicules blanc et vert ne sort. Et pour cause, les chauffeurs de la CFTU n'ont tout simplement pas pris leur service ce matin. Comme hier, ils sont en grève.
Une grève pour dénoncer les menaces que font peser sur l'emploi la réorganisation du transport urbain à l'issue de la résiliation par Martinique Transport de la délégation de service public accordée en 2012 à la CFTU pour effectuer le transport urbain de passagers sur le territoire de la CACEM.
Hier soir, dans le centre technique flambant neuf situé à la l'Etang Z'Abricot, les chauffeurs ont exprimé leur incompréhension face à la décision de l'autorité organisatrice du transport en Martinique. Même si ils reconnaissent des difficultés sur certaines lignes, ils estiment que c'est Martinique Transport qui ne leur donne pas les moyens de travailler. Ils prennent notamment l'exemple des BHNS pour lesquels l'AOTU a tardé à commander les batteries de rechange.
Outre ces problèmes, les chauffeurs craignent l'éclatement du réseau entre les mains de plusieurs petites entreprises de transport et un retour à la cacophonie de 2005 lorsque 49 transporteurs opéraient sur le réseau. Ils peinent par ailleurs à croire les promesses de garantie de l'emploi tant le projet de Martinique Transport leur paraît flou.
Le feuilleton de la gestion du transport sur le territoire de la Cacem est donc encore loin d'être terminé.
