5 morts en 2024 sur les routes de Martinique : la prévention plus que jamais nécessaire
En moins de 24h ce week-end (3 au 4 février), trois pilotes de deux-roues et une passagère de l’un d’eux sont décédés. Un triste et dramatique constat en ce début d’année qui porte à 5 le nombre de tués sur nos routes, entre le 31 janvier et le 4 février. Reportage au lycée professionnel agricole du Robert, lors d'une matinée de prévention.
Quatre personnes (trois hommes et une femme) sont décédées ce week-end sur les routes de Martinique. Au total, depuis le début de l'année, cinq ont perdu la vie entre le 31 janvier et le 5 février, dont 4 usagers de moto.
Dans le détail, après un accident de véhicule à Sainte-Luce et la mort d'une femme, deux hommes ont trouvé la mort dimanche à 1h du matin dans un choc frontal entre deux motos, sur la voie du TCSP à Fort-de-France, avenue Maurice Bishop. La passagère de l’un d’eux, grièvement blessée, n’a finalement pas survécu. Un appel à témoins est lancé par la Direction Territoriale de la Police Nationale.
Quelques heures plus tard, toujours dimanche vers 20h30, le pilote d’un deux-roues a lui aussi perdu la vie dans un accident au Lamentin, près de la Brasserie Lorraine.
Des profils souvent similaires
Ce qui ressort, c’est qu’il y a bien souvent des similitudes dans le profil de ces conducteurs : ils sont jeunes, ne portent pas de casques, ont rarement de permis, conduisent vite et sont parfois sous l’emprise d’alcool et/ou de stupéfiants. Des comportements très dangereux et accidentogènes.
Des comportements contre lesquels il faut prévenir dès le plus jeune âge, en milieu scolaire. Le chargé de mission deux-roues motorisées de la préfecture est intervenu en début de semaine au lycée professionnel agricole du Robert, pour les sensibiliser sur ces comportements à risque. Il a notamment fait découvrir, grâce à des lunettes spéciales, la vision sous l'emprise d'alcool ou de produits stupéfiants.
Daniel Mompelat, « Monsieur Moto », déplore cette mauvaise série sur nos routes.
On démarre vraiment mal l’année. Trois morts en 24 h (Ndlr : 4 depuis), c’est vraiment dramatique. La majorité des accidents sont liées à des fautes de comportement, le non-port des équipements de sécurité. Et malheureusement, les derniers drames que l’on a eus montrent qu’il y a des gens qui font un peu n’importe quoi, en cette période carnavalesque. Ceux qui font usage des deux-roues motorisés sans casque ne sont pas de vrais motards. Le vrai motard est casqué, a ses équipements de sécurité et est responsable
À ECOUTER Le Reportage au lycée professionnel agricole du Robert
Paul-François Schira, directeur de cabinet du préfet de la Martinique, présente, de son côté, un certain nombre de mesures de prévention et de sécurité prises sur le territoire.
Le mieux, c’est d’effectuer cette pratique du deux-roues dans le cadre d’associations. Ces associations de motards sont aussi là pour porter cette parole et montrer que ce n’est pas ringard de se protéger. Les messages visent à protéger les usagers de deux-roues eux-mêmes mais aussi les personnes innocentes. On continue à faire de la sensibilisation dans les établissements scolaires. Récemment, un clip de sécurité routière a été financé par les services de l’Etat où on voit de jeunes Martiniquais engagés, qui démontre avec des images un peu choc, ce que ça peut être de ne pas respecter le port du casque ou de la ceinture. Avec ces messages chocs, mais aussi de sensibilisation et de responsabilisation, on espère que, petit à petit, les comportements pourront changer
