Des acteurs du milieu économique ultramarins reçus au ministère des Outre-Mer

Par 04/12/2023 - 18:51

Chefs d'entreprise, responsables de syndicats patronaux, présidents de chambres consulaires, c’est une quarantaine de responsables du milieu économique qui ont été reçus ce lundi 4 décembre au ministère des Outre-Mer, rue Oudinot, à Paris.

    Des acteurs du milieu économique ultramarins reçus au ministère des Outre-Mer
Photo : Julien Sartre

Dans la foulée du bilan d'étape du Comité interministériel des Outre-Mer (CIOM) de la semaine dernière, le ministre délégué Philippe Vigier a tenu à organiser cette rencontre pour « faire le bilan » et « co-construire » les réformes à venir. Il n’y avait pas d'annonce au programme, mais une réunion de travail de trois heures où les sujets de l'octroi de mer et du développement économique des Outre-Mer ont été abordés.

Réformer l’octroi de mer

Le sujet de la réforme de l'octroi de mer préoccupait grandement les responsables du milieu économique ultramarin, il est aussi en tête des priorités du gouvernement comme l’indique le ministre délégué Philippe Vigier :

On a parlé, par exemple, de l'octroi de mer et je leur ai expliqué quelle était la réforme que nous allions faire avec eux, en co-construction, dans les territoires. La semaine dernière avec les élus, avec les consommateurs, avec les entreprises j’ai expliqué que dans les prochains jours, on ferait partir les différentes maquettes qui permettent de comprendre comment marche l'octroi de mer dans ce territoire, qu'ils avaient plusieurs semaines et plusieurs mois devant eux avec les préfets pour transmettre leurs propositions.

Pour Simon Vainqueur, président de la Chambre des métiers de Guadeloupe, cette réforme est nécessaire pour la production locale :

Le gouvernement a bien fait comprendre qu'il faudrait réformer l'octroi de mer. Ce n'est pas définitif. On verra quelles sont les mesures qu'ils vont apporter, mais c'est sûr qu'il va falloir réformer l'outre- mer parce que nous constatons quand même que la production locale, qui était un petit peu la cheville ouvrière de ce combat- là, elle est taxée à 20 % à Guadeloupe, 20 % à Martinique. Donc, il va falloir protéger la production locale, mais surtout à ne pas taxer la position locale pour pouvoir financer les communes.

Henri Salomon, président de la Chambre des métiers et de l'artisanat de Martinique, était aussi à cette réunion de travail et a beaucoup insisté sur la nécessité de réformer l'octroi de mer.

C'est une demande collective, puisque même si on veut garder l'octroi de mer, on veut qu'il soit plus juste, qu'il puisse aussi contribuer à faire disparaître des inégalités, des injustices. Ça va être un long travail puisque, comme le disait Monsieur le ministre, il y a vraiment un type d'octroi de mer par territoire avec une multitude de produits de spécificité. Nous serons armés de courage, de patience et surtout de bonne volonté pour trouver la meilleure solution pour notre développement économique.

Le prochain rendez-vous est prévu pour dans trois mois à l'occasion du Salon de l'agriculture.

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