Procès des attentats de janvier 2015 : une nouvelle épreuve pour les proches de Clarissa Jean-Philippe

Par 02/09/2020 - 06:06 • Mis à jour le 02/09/2020 - 17:15

Le procès des complices d'Amédy Coulibaly, le meurtrier de Clarissa Jean-Philippe et de ceux des frères Kouachi, pour l'attentat de Charlie Hebdo débute ce mercredi (2 septembre 2020) à Paris.

    Procès des attentats de janvier 2015 : une nouvelle épreuve pour les proches de Clarissa Jean-Philippe

C'est un procès hors norme qui s'est ouvert aujourd'hui à Paris. Celui des attentats de janvier 2015, au cours desquels la policière martiniquaise Clarissa Jean-Philippe a été assassinée. 17 personnes au total avaient été tuées entre le 7 et le 9 janvier 2015, au cours des attaques de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'Hyper Cacher.

Ce procès devait débuter en mai dernier mais avait été reporté en raison de l'épidémie de COVID-19. Il doit durer jusqu'au 10 novembre.

Les trois terroristes, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, le meurtrier de Clarissa Jean-Philippe, sont morts mais 14 personnes comparaissent devant la cour d'Assises spéciale, pour complicités diverses.

Sur le banc des parties civiles, la mère de Clarissa Jean-Philippe. De nombreuses questions entourent encore le décès de la fonctionnaire de police municipale. Pourquoi Montrouge ? L'école juive de la commune était-elle la cible choisie ? La mort de Clarissa a-t-elle empêché un massacre dans l'établissement ? C'est la thèse soutenue par les parents d'élèves de l'école et le personnel.

Les réponses seront difficiles à obtenir en l'absence de trois accusés, proches d'Amédy Coulibaly, à savoir : Hayat Boumédiène, son ancienne compagne et Mohamed Béloucine, le mentor du terroriste.

Chez les autres accusés qui ont surtout apporté un soutien logistique au meurtrier de Clarissa Jean-Philippe, une ligne de défense semble se dégager : ils n'étaient pas au courant des actes que voulaient commettre le terroriste et n'y ont pas participé directement.

La journée du 18 septembre devrait être particulièrement intense pour la famille de la policière martiniquaise. C'est ce jour là que son meurtre sera évoqué devant la cour et que sa mère doit en principe être entendue à la barre.

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