Sur la toile, des rumeurs infondées enflent autour de l'éducation à la sexualité

Par 19/09/2023 - 06:23 • Mis à jour le 20/09/2023 - 12:55

Alors qu'en Belgique des écoles ont été incendiées sur la base de ces fausses informations, la rectrice de l'académie de Guadeloupe rappelle que l'Education sexuelle en France ne fait pas l'objet d'un projet de loi.

    Sur la toile, des rumeurs infondées enflent autour de l'éducation à la sexualité
Christine Gangloff Ziegler, rectrice de Guadeloupe ©Archives RCI Guadeloupe

Depuis plusieurs semaines, sur les réseaux sociaux circulent des rumeurs concernant un faux projet de loi du gouvernement qui entend apprendre «la sexualité poussée» aux enfants de 5 ans.

Des prises paroles publiques totalement ubuesques de la part de certains parents ont été filmées et postées sur les réseaux sociaux.

Cette polémique fait référence à la généralisation du guide Evras, un programme d'éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle qui sert de base à la mise en place d'atelier d'échange entre des élèves et une équipes de professionnels en Belgique. Ce guide à destination des équipes pédagogiques a pour vocation, en Belgique, d'aider ces professionnels à répondre aux questions posées par les élèves. Deux tranches d'âge sont concernées, les 11-12 ans et les 15-16 ans.

Contenu détourné

Le contenu de ce guide a été détourné. Les milieux d'extrême-droite et intégristes religieux (catholiques et musulmans) ont propagé l'idée que le gouvernement français envisage de s'inspirer de la Belgique. Des informations qui sont totalement fausses.

L'éducation à la sexualité dans le premier et le second degré est encadré par des textes réglementaires en France.

Interrogé sur le sujet, Christine Gangloff Ziegler, la rectrice de Guadeloupe rappelle qu' aucun projet de loi tel que décrit sur les réseaux sociaux n'est prévu par le ministère de l’Éducation nationale.

Toutes les questions autour de la sexualité relèvent de l'enseignement aussi, de la promotion de la santé, de l'éducation du citoyen. Et il n'y a pas de projet dans les cartons. C'est effectivement des discussions qu'il y a en Belgique qui ont fait naître certaines rumeurs et qui étaient d'ailleurs même totalement décalées par rapport aux projets belges. En fait, on travaille dessus, on s'appuie sur des textes d'ailleurs qui datent de 2015, sur des programmes qui ont été revus aussi en 2018. Donc, ce sont des enseignements habituels et il s'agit, déjà, pour les plus petits, de travailler sur le respect de son corps, sur ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire. C'est aussi prévenir d'une certaine manière des violences sexuelles qui pourraient apparaître, en les informant aussi sur leur capacité à dire non

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