Confinement prolongé au moins juqu'au 15 mai, reprise des classes en septembre : ce qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer

Par 12/04/2020 - 09:53 • Mis à jour le 12/04/2020 - 13:29

À la veille de l'allocution du président de la République, les fuites sur les éléments de son discours se font de plus en plus nombreuses. Selon le Journal du Dimanche (JDD), Emmanuel Macron n'a pas l'intention de lever le confinement avant le mois de mai.

    Confinement prolongé au moins juqu'au 15 mai, reprise des classes en septembre : ce qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer

Depuis la diffusion de la Une du Journal du Dimanche hier, toute la presse nationale bruisse des indiscrétions de l'hebdomadaire dominical.

 

En effet, selon le JDD, Emmanuel Macron qui s'adressera ce lundi à la nation un peu après 14 heures (heure des Antilles), la troisième fois en moins d'un mois, devrait prolonger le confinement au moins jusqu'au 15 mai. Un autre scénario envisage une prolongation jusqu'à la fin du mois de mai. Une mesure que l'Elysée a refusé de commenter ce dimanche selon l'AFP.

 

"Plutôt que de prolonger tous les quinze jours, il est peut-être plus raisonnable de donner une échéance lointaine, quitte à la raccourcir si les choses s’améliorent", analyse un cadre de la majorité cité par le JDD.

L'Elysée craint en effet qu'un levée trop rapide du confinement provoque une nouvelle vague de contamination et de décès. Une vision partagée par les experts consultés par le président au cours de la semaine notamment la direction générale de l'OMS.

"Le mois de mai, c’est une série de dates qui favorise les rassemblements. Comment imaginer qu’on maintienne les manifestations du 1er-Mai ? Puis les cérémonies du 8-Mai, où les anciens se regroupent devant les monuments aux morts ? Et puis il y a l’Ascension, avec les RTT et les week-ends prolongés. Laisser faire cela serait irresponsable", aurait lancé le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand lors d'une audioconférence avec Édouard Philippe, rapportent plusieurs médias nationaux.

Pas de cours avant septembre

L'annulation des épreuves du baccalauréat et du brevet ouvrent la porte à un report plus lointain de la reprise des cours. Selon le JDD,  les élèves ne devraient pas retrouver les bancs de l'école avant le mois de septembre. "Le plus probable est un report généralisé à la fin de l’été", des petites classes jusqu’aux universités.

Pour rappel, l'ensemble des établissements scolaire est fermé depuis le 13 mars.

Le second tour des élections municipales dont le report était jusque là envisagé au mois de juin pourrait connaître le même sort.

Selon la chaîne Cnews qui cite une source proche de l'Elysée, les rassemblements de plus de 100 personnes seront interdits jusqu'à la fin du mois d'août.

Enfin, l'exécutif veut un maintien des fermetures des frontières de l'Espace Schengen. Il pourrait néanmoins renforcer ces mesures aux frontières nationales.

Et dans les Outre-mer ?

Hormis le cafouillage autour de la fermeture des commerces non-essentiels durant le week-end du 14 et 15 mars, les territoires d'Outre-mer sont alignés sur des mesures de confinement identiques à celles de l'Hexagone.

Il n'en demeure pas moins que les situations varient selon chaque région et département. Ainsi en Martinique et en Guadeloupe, le nombre de cas positifs en milieu hospitalier a considérablement ralenti, tombant certains jours à 0.

La situation n'est pas la même à Mayotte où un pic épidémique semble être en cours.

En Guyane, le nombre de nouveaux cas reste également limité même si la situation du village amérindien de Cécilia (environ 300 habitants) soulève de nouvelles inquiétudes. Situé dans le quartier de Larivot sur la commune de Matoury, le village a été mis en quarantaine par un arrêté du préfet suite à la découverte d'un foyer épidémique de covid-19.

Ces situations différenciées et l'insularité de certains territoires poussent à s'interroger sur la nécessité d'un confinement jusqu'au 15 mai. Néanmoins, le manque de recul sur la circulation effective du virus dans la population doit conduite à la patience. Car si les chiffres hospitaliers sont encourageants en Martinique et en Guadeloupe, ils restent parcellaires. De plus, la production d'un seul bulletin épidémiologique, pour le moment, remontant les données de la médecine de ville ne permet pas d'avoir une vision efficace du niveau de l'épidémie dans les Antilles françaises.

Le président fera-t-il mention des Outre-mer dans son allocution de demain ? La question reste posée. Toutefois, si certaines mesures comme l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes sont confirmées, le tour des yoles, les tours cyclistes, les festivals de grandes vacances devront être reportés ou annulés.

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