Economie, santé,racisme: ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron

Par 14/06/2020 - 15:19 • Mis à jour le 15/06/2020 - 09:35

Ce dimanche, le président de la République s'est exprimé une nouvelle fois devant la nation. Emmanuel Macron a décliné les mesures prises pour cette nouvelle étape du déconfinement et a annoncé la volonté de l'Etat de reconstruire une économie forte et indépendante. Le président s'est par ailleurs exprimé sur la question des violences policières et le racisme systémique pointé du doigt en France.

    Economie, santé,racisme: ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron

Ce dimanche, le Président de la République s'est exprimé pour la première fois depuis le 13 avril. Il s'agit de sa quatrième intervention officielle depuis le début de la crise du coronavirus. Le président a fait plusieurs annonces sur la nouvelle étape du plan de déconfinement de la France.

La France en vert sauf Mayotte et la Guyane

« Nous allons pouvoir tourner la page sur le premier acte de cette crise » a déclaré Emmanuel Macron qui veut tirer les premières leçons de cette crise. Le président de la République a annoncé que l'ensemble de la France à l'exception de Mayotte et la Guyane où le virus circule encore, passera en zone verte.

L'économie doit reprendre et le pays doit revenir à la normale selon le Chef de l'Etat. Il a annoncé la réouverture des frontières avec les autres pays européens et l'ouverture avec les autres pays à partir du mois de juillet.

Les crèches, écoles et collèges devront accueillir obligatoirement tous les élèves à compter du 22 juin. 

Par ailleurs, les visites seront de nouveau autorisées dans les EHPAD « Il nous faut retrouver le plaisir de nous divertir, nous cultiver » explique le président. Emmanuel Macron a rappelé que le virus n'a pas disparu et que les Français devront apprendre à vivre avec « Il faudra éviter au maximum les rassemblements » qui resteront « très encadrés » car « ils sont la principale occasion de propagation du virus », a-t-il ajouté. 

La France n'a pas à rougir de ses choix

Le Président de la République a tenu à féliciter l'ensemble des Français pour leurs actions pendant cette crise. « Je suis heureux de cette première victoire contre le virus, pensez à nos morts, à leurs familles, dont le deuil a été rendu plus cruel en raison des contraintes sanitaires » a expliqué Emmanuel Macron qui a rappelé qu' à chaque étape de l'épidémie, chacun a pris sa part de responsabilité du gouvernement aux élus de terrain.

Pour Emmanuel Macron, la France n'a pas à rougir de ses choix. « Le 16 mars nous avons fait le choix humaniste de placer la santé au dessus de l'économie en vous demandant de rester chez vous ». Il a rappelé que des dizaines de milliers de vies ont été sauvées grâce à  ces choix.

Toutefois, cette épreuve a révélé des failles.Des faiblesses qu'il faut désormais corriger.

Relancer l'économie

Pour le chef de l'Etat il est temps de relancer l'économie. Emmanuel Macron a exclu l'idée d’augmenter les impôts pour financer les dépenses liées à la crise. « Ces dépenses se justifient en raison des circonstances exceptionnelles que nous venons de vivre, mais elles viennent s’ajouter à notre dette déjà existante », a-t-il expliqué. 500 milliards d'euros ont été investis pour faire face à la crise.

Le président de la République veut bâtir un modèle économique fort et ne pas dépendre des autres pays. La reconstruction doit selon lui être sociale et solidaire . Il veut reconstruire "une économie forte écologique souveraine et solidaire". Il a mentionné le Ségur de la Santé, grande concertation nationale lancée pour la refonte du système de santé et a annoncé un investissement massif pour l'instruction et la formation de la jeunesse. Le plan d'investissement lancé avec l'Allemagne est historique a rappelé le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron veut l'unité de tous les Français dans la traversée de cette crise. 

« C’est dans cet esprit de concorde que j’ai demandé aux présidents des deux chambres parlementaires et du Conseil économique, social et environnemental de proposer quelques priorités susceptibles de rassembler le plus grand nombre, a-t-il poursuivi. C’est aussi dans cet esprit que j’ai engagé des consultations larges que je poursuivrai durant les prochains jours. Je m’adresserai à vous en juillet pour préciser ce nouveau chemin lancé. » a indiqué Emmanuel Macron. 

Le racisme en France

Attendu sur la question de la problématique du racisme et des violences policières en France, le chef de l'Etat a déclaré « Nous serons intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations. Et de nouvelles décisions fortes pour l’égalité des chances seront prises ».

 Emmanuel Macron ne veut plus que le nom, l'adresse ou la couleur de peau soit un frein pour certains Français. Néanmoins, il pointe du doigt le communautarisme et la récupération des manifestations par des groupes "séparatistes"qui selon lui, ont pu être observés lors des manifestations de ces derniers jours.

Le chef de l'Etat exclut le changement de noms et le déboulonnage des statues, expliquant que les Français devaient "regarder ensemble leur Histoire."

Pointés du doigts depuis de nombreuses semaines pour la violence et le racisme qui agite leurs rangs, les forces de l'ordre attendaient elles aussi ce discours présidentiel. Emmanuel Macron a insisté sur le fait que "Les policiers, les gendarmes sont exposés à des risques au quotidien et mérite la reconnaissance de la nation".

 

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