Ukraine: des pourparlers semblent se dessiner au 4ème jour de l'invasion russe
Selon Moscou, des négociations pourraient débuter à la frontière ukraino-biélorusse. Les autorités ukrainiennes infoment, de leur côté, que cette rencontre devra se faire "sans condition préalable", dans la région de Pripiate, près de Tchernobyl. Cependant, ces négociations pourraient bien être un échec, avant même leur lancement. Ce dimanche matin, Vladimir Poutine, le Président russe, a mis en alerte la force de dissuasion nucléaire.
Le Chef du Kremlin a justifié cette menace en invoquant les déclarations "belliqueuses de l'OTAN". Il a également critiqué les sanctions "illégitimes" prises par les occidentaux.
Cette annonce a immédiatement et unanimement, été dénoncée par la communauté internationale.
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN dénonce, notamment, une rhétorique dangereuse et une "conduite irresponsable" de Moscou.
Côté ukrainien, M. Kouleba, le chef de la diplomatie assure que son pays ne capitulera pas. En effet, cette annonce viserait, selon lui, uniquement à faire pression dans le cadre des pourparlers.
En cas de guerre nucléaire, il déclare que ce serait "une catastrophe pour le monde mais que cette menace ne les brisera pas".
En attendant, les combats se poursuivent dans le pays.
Depuis jeudi, près de 400000 réfugiés ont fui vers les pays voisins, ce qui représente plus que la totalité de la population martiniquaise.
De plus, selon l'ONU, leur nombre ne cesse d'augmenter.
Quelles sanctions internationales?
Elles ont été renforcées. En effet, la fermeture de l'espace aérien aux avions a été décidée par l'ensemble des pays européens, une partie de l'Asie et l'Amérique du Nord?
Les banques russes ont également été bannies des plateformes interbancaires Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale.
Sur le plan économique, le géant américain Google a "suspendu" la possibilité pour les médias, financés par l'Etat russe, de générer de l'argent sur ses plateformes, comme Youtube par exemple.
Enfin et cette décision est certainement très symbolique, lez monde du sport appelle aussi au boycott de la Russie. Plusieurs fédérations de football ont annoncé qu'ils refuseraient d'affronter les russes en vue du Mondial 2022. Le fédération française penche, quant à elle, à une exclusion de la Russie.
Quelles aides pour l'Ukraine?
Si aucune nation n'a pour l'heure annoncé l'envoi de troupes pour aider l'Ukraine face à l'armée russe, plusieurs pays ont mis à disposition de Kiev des moyens financiers, matériels et humanitaires.
Les Etats-Unis ont notamment annoncé, samedi, l'envoi d'une nouvelle aide militaire, d'un montant de 350 millions de dollars (environ 310,5 millions d'euros). "Ces moyens militaires défensifs permettraient ainsi, aux ukrainiens, de combattre les menaces blindées, aéroportées et autres, auxquelles ils font face aujourd'hui" a annoncé Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine. De plus, le pays a fait don de 48 millions d'euros d'aide humanitaire.
De l'autre côté de l'Atlantique, au cours d'un conseil de défense réuni, samedi, à l’Élysée autour du président Emmanuel Macron, "il a été décidé la livraison additionnelle d'équipements de défense aux autorités ukrainiennes ainsi qu'un soutien en carburant", a fait savoir la présidence. L'Ukraine ayant notamment, d'après son ambassadeur à Paris, demandé des "moyens de protection antiaérienne" et numérique.
L'Allemagne a, quant à elle, annoncé, samedi, avoir autorisé la livraison à Kiev de "1 400 lance-roquettes antichar, de 500 missiles sol-air Stinger et de plusieurs obusiers".
La République tchèque a, de son côté, annoncé faire don à l'Ukraine "de mitrailleuses, de fusils automatiques et de précision, de pistolets et de munitions", pour une valeur de 7,6 millions d'euros.
Les Pays-bas fourniront aussi, dès que cela sera possible, 200 missiles antiaériens, destinés à l'autodéfense ukrainienne.
L'Italie aidera pour le déminage.
Le Premier ministre belge a, pour sa part, annoncé que son pays fournirait "du carburant et 2 000 mitrailleuses" à Kiev.
Enfin, le ministère de la Défense portugais va livrer à l'Ukraine "des gilets, des casques, des lunettes de vision nocturne, des grenades, des munitions de différents calibres" ou encore des "fusils automatiques G3".
