L’été 2023 est le plus chaud jamais enregistré dans l’hémisphère nord

Par 07/09/2023 - 11:00

Sécheresse, canicule, incendie ou inondations ont marqué l’actualité internationale ces derniers mois. Dans un rapport rendu public ce mercredi, l’observatoire européen Copernicus indique que l’été 2023 est le plus chaud jamais enregistré dans l’hémisphère nord. Pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres : « L’effondrement climatique a commencé ».

    L’été 2023 est le plus chaud jamais enregistré dans l’hémisphère nord
Image d'illustration

Les mois de juin, de juillet et d'août ont été les plus chauds mesurés de l'histoire, avec une température moyenne sur le globe de 16°77, mais c'est surtout 2/10e de plus que le précédent record datant de 2019. Et les scientifiques le constatent à chaque 10ᵉ supplémentaire, ce sont aussi les impacts du réchauffement qui s'accentuent.

Pour une prise de conscience des décideurs

Le professeur Narcisse Zahibo, directeur du laboratoire de recherche en géosciences et énergie à l'Université des Antilles.

La conséquence de notre dépendance aux énergies, aujourd'hui, est palpable. On voit toutes les conséquences du changement climatique, sur tous les coins du globe. Ce sont les incendies, les canicules, les sécheresses, les inondations, etc… qui frappent un peu tous les coins du globe dans des proportions qui sont quasiment inédites. Et quand on parle d'effondrement climatique, je pense qu'on est arrivé quand même au bout du constat qui est qu'on ne sait plus maintenant comment réduire les vannes du robinet de nos émissions issues des énergies fossiles.

Fini le temps des alertes pour le chercheur. Les scientifiques ont rempli leur rôle, mais il faut maintenant une prise de conscience des décideurs.

D'après les rapports du GIEC, ce sont des rapports qui portent quand même sur huit ans. On arrive au bout aujourd'hui de ce que la science peut dire aux décideurs. Donc la science a déjà tout fourni aux décideurs. Donc ce n'est pas une question de défaut de technologie, ce n'est pas une question de défaut de connaissance. La science a quasiment tout mis sur la table. Il s'agit donc aujourd'hui d'une question de volonté politique.

Des décideurs qui seront réunis le 20 septembre prochain à l'ONU pour un sommet consacré au climat, avec des effets du réchauffement désormais évidents. La COP 28 prévue en fin d'année sera-t-elle celle des actions des États plutôt que, comme par le passé, celle des engagements non tenus ?

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