La Chloroquine au cœur d’une controverse mondiale

Par 23/03/2020 - 17:10 • Mis à jour le 23/03/2020 - 17:22

Depuis une étude réalisée par le médecin marseillais Didier Raoult, la chloroquine et son dérivé l'hydroxychloroquine représentent un espoir de traitement contre le coronavirus. Mais beaucoup de scientifiques du monde entier restent encore partagés sur son efficacité.

    La Chloroquine au cœur d’une controverse mondiale


D’un côté les partisans du « commençons tout de suite » et de l’autre, les partisans qui ne souhaitent pas prendre de risques tant qu’il n’existent pas de preuves solides de l’efficacité de la Chloroquine. Testé d’abord en Chine, et à petite échelle à Marseille, l’hydroxychloroquine suscite beaucoup d’espoirs. En France, le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, situé à Marseille, s’est fait l’ambassadeur de cette approche thérapeutique.

En février dernier il a réalisé une vidéo : « Coronavirus : fin de partie ! » dans laquelle il annonce un essai clinique, de son équipe. Il a dévoilé les premiers résultats lors d’une conférence retransmise en vidéo le 16 mars dernier ils démontrent une chute spectaculaire de la charge virale des patients traités. La charge virale de 75% des 24 patients qui ont fait l’objet d’un essai clinique aurait été supprimée.

Des résultats encourageants, mais prudence !

Un patient, un homme de 59 ans, atteint de COVID-19 et soigné à l’IHU de Marseille par un traitement à base de Chloroquine a affirmé se sentir mieux au bout de 5 jours. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de rajouter l’hydroxychloroquine dans les recherches prioritaires contre le nouveau coronavirus. De sont côté le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé que les résultats encourageants du professeur Raoult sont intéressants, mais qu’il est nécessaire de mettre en place des essais cliniques avant d’envisager un usage massif.

Selon un spécialiste local de plantes médicinales cette molécule peut s’avérer dangereuse et  cardiotoxique d’autant plus que la dose pour tuer le virus est 10 fois supérieure à celle de base. Le coeur des patients peut flancher, faiblir… Cela peut causer à terme des AVC selon lui. Au niveau des plantes médicinales, une cinquantaine de plantes locales possèdent les vertus de la Chloroquine, elles sont surnommées « Chloroquine like ». Mais l’automédication est déconseillée, un dosage précis est nécessaire dans l’utilisation de ces plantes locales.