La leptospirose désormais dans la liste des maladies à déclaration obligatoire

La lutte contre la leptospirose devrait donc progresser au niveau national, car celle que l'on surnomme la “maladie du rat” est encore méconnue et probablement sous-estimée en France. On chiffre l'incidence annuelle dans l'hexagone à 1 cas pour 100.000 habitants, ce qui peut paraître peu, mais la réalité est certainement plus élevée selon les autorités sanitaires. De plus, en Outre-Mer, les taux sont de 10 à 70 fois plus importants en fonction des territoires, avec souvent des pics lors des saisons humides ou d'événements climatiques, comme les cyclones.

Au-delà du fait que tous les cas ne sont pas diagnostiqués ou communiqués, la leptospirose affiche surtout une grande diversité de symptômes, mais aussi de gravité, qui rendent difficiles les suivis sanitaires. Ainsi, en l'intégrant à la liste des 38 maladies à déclaration obligatoire, Santé Publique France espère mieux faire.

L'instance précise sur son site que cela permettra "une meilleure connaissance de son épidémiologie et un meilleur suivi de la morbidité et de la mortalité", mais aussi d’"évaluer réellement son poids et ainsi de mieux caractériser les populations à risque" afin d'orienter les interventions. Par ailleurs, en termes de gestion, des alertes aux voyageurs et résidents de zones critiques à la suite d’évènements climatiques inhabituels pourront être lancées, tout comme des fermetures d'accès à des cours d’eau ou le déploiement de moyens de lutte ciblés.

Pour rappel, la principale précaution individuelle est d'éviter le contact des muqueuses ou de plaies avec de l'eau, de la terre humide ou des surfaces susceptibles d'avoir été souillées par l'urine des animaux porteurs, singulièrement les rats.