Octobre Rose : une exposition multi-sensorielle pour comprendre le quotidien des Amazones

Par 06/10/2023 - 12:50 • Mis à jour le 06/10/2023 - 12:55

Dans le cadre d'Octobre Rose, l'organisation ultramarine “Les Amazones” propose diverses activités dans les territoires où elle est représentée, et notamment à Paris. Depuis ce 4 octobre, à la mairie du 17e arrondissement, une exposition photo accompagnée d'une œuvre audio/vidéo met en lumière certains des parcours d'Amazones ayant vaincu le cancer ou étant encore confrontées à la maladie.

    Octobre Rose : une exposition multi-sensorielle pour comprendre le quotidien des Amazones

C'est en mettant en lumière leurs membres que les Amazones ont choisi de sensibiliser avec cette expo à plusieurs volets. Pour la partie photo, il s'agit en fait de clichés qui avaient déjà été présentés l'an passé, mais la nouveauté réside dans le fait qu'ils sont accompagnés d'un support vidéo et audio afin de plonger les visiteurs dans les mots des Amazones.

Cette démarche est proposée en simultané dans la capitale, à la mairie du 17e arrondissement, et en Martinique au centre commercial Le Rond Point, avec des clichés de Gaël et Adeline Rapon, d'origine martiniquaise, accompagnés de musiques du Guadeloupéen Jeebrahil, et illustrés par une chorégraphie de la danseuse Anastasia Isnard.

La lutte contre le cancer mise en avant

Par ailleurs, à Paris, un symposium sera aussi organisé dans la mairie du 17e, ce samedi 7 octobre, à partir de 14h, en présence de Gaël Rapon et Jeebrahil, et avec des conférences, témoignages et prestations artistiques. Une programmation pensée pour mettre en avant les Amazones, qui ont vaincu ou qui se battent contre le cancer, autour de la thématique des émotions, comme l'a expliqué Claudine Louis-Marie Fagour, présidente d'Amazones Paris, à RCI.

On a voulu faire un parallèle entre les très belles images qu'on a pu montrer et ce qu'elles ressentent. On met l'accent sur les émotions de ces Amazones, par rapport à la maladie, ce qu'elles ont pu vivre. Cela a été fait de manière très subtil. C'est montrer l'image positive, mais ne pas oublier qu'il y a aussi des moments de spleen. L'Amazone peut être diva, peut-être très belle, mais elle a le droit d'avoir des moments de doute et on veut qu'elle accueille ses émotions.
 

Du côté des artistes, qui étaient présents à la mairie du 17e ce mercredi pour installer cette exposition, cette œuvre globale est un moment fort, notamment pour Gaël Rapon, qui s'est occupé de la partie visuelle et qui a été marqué par ce travail.

Cela a remué beaucoup de choses. J'ai une tante qui est partie il y a quelques années du cancer. Apprendre tout cela avec cette thématique, c'était enrichissant et surtout sensibilisant. J'avais envie de me dissoudre et je me suis demandé comment faire pour m'effacer, en tant que photographe et ne plus exister. Cela s'est fait à-travers leur témoignage. La fierté que j'aurais c'est que j'espère que ma tante, elle sourit là-haut. Je suis heureux qu'elles aient pu parler, ça résonne en moi.

C'est via un QR Code que les visiteurs peuvent accéder à la partie digitale de cette exposition, avec une musique envoûtante réalisée par le Guadeloupéen Jeebrahil, qui n'a pas hésité à s'embarquer dans ce projet.

Les témoignages que j'ai reçus m'ont fait trouver de façon naturelle les mélodies, ce que je devais y mettre et comment les articuler. Cela a été un travail lourd et chargé émotionnellement parlant, mais je ne regrette pas. Ce sont des personnes qui existent, du coup, nous on est juste là pour les mettre en avant. Le message est trop important, surtout que ce sont des choses qui nous touchent en tant que Guadeloupéens et Martiniquais, avec le chlordécone par exemple, qui peut créer diverses formes de cancers ou de maladies. On est encore plus touchés. 
 

En parallèle de cette exposition, les Amazones ont aussi prévu une diversité d'activités durant tout ce mois d'octobre, sur les différents territoires où l'association est représentée, toutes les informations sont disponibles sur leurs réseaux sociaux et site internet. Un magazine est également mis en vente un peu partout, jusque dans la capitale. 

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