Pompes funèbres : « c’est un métier où on reçoit beaucoup d’amour »

Par 24/10/2023 - 18:33 • Mis à jour le 24/10/2023 - 19:36

À l’occasion des vacances de la Toussaint, Ralph Siniamin, gérant de la société éponyme et référent Guadeloupe et Martinique de la Fédération Nationale du Funéraire, était l’invité de la rédaction de RCI Martinique ce mardi matin (24 octobre). Morceaux choisis.

    Pompes funèbres : « c’est un métier où on reçoit beaucoup d’amour »
Ralph Siniamin.

C’est un métier forcément à part. À l’occasion des vacances de la Toussaint, nous avons choisi de faire un focus sur une profession très liée à la mort : celle des pompes funèbres.

Mais, comme l’explique Ralph Siniamin, gérant de la société éponyme, le secteur évolue et se modernise. Le référent de la fédération nationale du funéraire en Martinique et en Guadeloupe préfère d’ailleurs parler « d’opérateur funéraire », tant les missions sont nombreuses et « de service public ».

Invité de la rédaction de RCI Martinique ce mardi 24 octobre, il a accepté de revenir sur la période Covid. Une période « traumatisante ».

Notre rôle et notre métier, c’est d’accompagner les familles en situation de deuil. Il y a eu beaucoup plus de décès pendant cette période qui a été traumatisante. Les familles n’ont pas pu honorer leurs défunts comme il se doit 

Et pour Ralph Siniamin, les pompes funèbres ont joué un rôle-clé durant la crise sanitaire. « Nous sommes là pour accompagner les familles et notre approche commence dès la prise d’appel téléphonique ».

« Écoute et empathie »

Elles apportent « écoute et empathie », souligne-t-il.

Nous avons toute une série de rituels et je ne parle pas uniquement de religion. Cela va de la fermeture cercueil, à. la façon dont on fait nos cérémonies, à l’église, au temple, au cimetière… C’est un métier où reçoit bcp d’amour, ça peut surprendre de le dire, mais c’est ça. À chaque enterrement, c’est comme si c’était nos familles, c’est ce que je demande à mes équipes

pompes funèbres

Confiant pour l’évolution du métier, il observe une transmission de générations au sein des entreprises familiales en Martinique et en Guadeloupe.

On a aussi des jeunes qui viennent nous voir. Ils nous disent : « on va a vu travailler, on a envie de travailler avec vous à vos missions. Ce sont quasiment des missions de service public, nous sommes des « solda lanmou ».

Au sein de ce métier qui évolue, il considère que l’intelligence artificielle va définitivement ancrer les professionnels comme des « opérateurs funéraires 3.0 ».

L’intelligence artificielle va être la trace de ce que vous allez laisser sur terre. Votre jumeau numérique va vous permettre d’être présent en permanence auprès de vos proches, de transmettre votre reconnaissance, vos messages 

À ÉCOUTER L’invité de la rédaction avec Cédric Catan

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